Directives médicales de l’État de New York pour le traitement des entorses du poignet chez les travailleurs indemnisés

Les lignes directrices établies par la commission des accidents du travail de l’État de New York définissent les principes fondamentaux de la prise en charge des entorses du poignet. Ces instructions visent à aider les professionnels de la santé à déterminer les approches thérapeutiques appropriées dans le cadre d’une évaluation complète.

Les professionnels de la santé spécialisés dans la prise en charge des entorses du poignet peuvent s’appuyer sur les conseils fournis par la Commission des accidents du travail pour prendre des décisions éclairées sur les méthodes thérapeutiques les plus adaptées à leurs patients.

Il est important de souligner que ces lignes directrices ne sont pas destinées à remplacer le jugement clinique ou l’expertise professionnelle. La décision finale concernant la prise en charge des entorses du poignet doit faire l’objet d’une collaboration entre le patient et son prestataire de soins.

Entorses du poignet

Les entorses du poignet (ligaments partiellement ou totalement rompus) surviennent généralement lors d’événements traumatiques aigus et résultent souvent de glissades, de trébuchements et de chutes. L’entorse du poignet est souvent un diagnostic d’exclusion chez les patients souffrant de douleurs dans le cadre d’un traumatisme en l’absence de fracture. Les entorses peuvent également être associées à une fracture.

 

Études de diagnostic

Rayons X

Recommandé – pour déterminer la présence d’une fracture, en particulier chez les patients présentant une douleur du scaphoïde ou une sensibilité du tubercule du scaphoïde.

Scanner

Recommandé – pour déterminer la présence d’une fracture, en particulier chez les patients présentant une douleur du scaphoïde ou une sensibilité du tubercule du scaphoïde avec des radiographies négatives.

Arthrographie par RM

Recommandé – pour les patients dont l’entorse du poignet ne s’est pas améliorée après environ 6 semaines de traitement. Justification des recommandations – Les arthrogrammes RM sont particulièrement utiles pour identifier les problèmes ligamentaires tels que les déchirures du scapho-lunaire, du lunotriquetral et du TFCC qui peuvent être diagnostiquées comme de simples entorses. L’arthrographie par RM est donc recommandée après environ 6 semaines de traitement clinique sans amélioration du patient.

 

Médicaments

Pour la plupart des patients, l’ibuprofène, le naproxène ou d’autres AINS d’ancienne génération sont recommandés comme médicaments de première intention. L’acétaminophène (ou son analogue le paracétamol) peut être une alternative raisonnable aux AINS pour les patients qui ne sont pas candidats aux AINS, bien que la plupart des preuves suggèrent que l’acétaminophène est légèrement moins efficace. Il est prouvé que les AINS sont aussi efficaces que les opioïdes (y compris le tramadol) pour soulager la douleur et qu’ils sont moins nocifs.

AINS pour le traitement de l’entorse aiguë, subaiguë ou chronique du poignet

Recommandé – pour le traitement des entorses aiguës, subaiguës ou chroniques du poignet. Les agents en vente libre peuvent suffire et doivent être essayés en premier lieu.

Fréquence/durée : Une utilisation ponctuelle peut être raisonnable pour de nombreux patients.

Indications pour l’arrêt du traitement : Résolution des symptômes, manque d’efficacité ou apparition d’effets indésirables nécessitant l’arrêt du traitement.

AINS pour les patients présentant un risque élevé d’hémorragie gastro-intestinale

Recommandé – pour l’utilisation concomitante de classes de médicaments cytoprotecteurs chez les patients présentant un risque élevé d’hémorragie gastro-intestinale.

Indications : Pour les patients présentant un profil de facteurs de risque élevé et pour lesquels les AINS sont également indiqués, les médicaments cytoprotecteurs doivent être envisagés, en particulier si un traitement à long terme est envisagé.

Fréquence/dose/durée : Inhibiteurs de la pompe à protons, misoprostol, sucralfate, bloqueurs H2 recommandés. Dose et fréquence selon le fabricant. On ne pense généralement pas qu’il y ait de différences substantielles en termes d’efficacité pour la prévention des hémorragies gastro-intestinales.

Indications pour l’arrêt du traitement : Intolérance, apparition d’effets indésirables ou arrêt de l’AINS.

AINS pour les patients présentant un risque d’effets indésirables cardiovasculaires

Les patients présentant une maladie cardiovasculaire connue ou plusieurs facteurs de risque de maladie cardiovasculaire doivent faire l’objet d’une discussion sur les risques et les avantages d’un traitement de la douleur par AINS.

Recommandé – L’acétaminophène ou l’aspirine en traitement de première intention semblent être les plus sûrs en ce qui concerne les effets indésirables cardiovasculaires.

Recommandé – En cas de besoin, les AINS non sélectifs sont préférables aux médicaments spécifiques à la COX-2. Chez les patients recevant de l’aspirine à faible dose en prévention primaire ou secondaire des maladies cardiovasculaires, afin de minimiser le risque que l’AINS n’annule les effets bénéfiques de l’aspirine, l’AINS doit être pris au moins 30 minutes après ou 8 heures avant l’aspirine quotidienne.

Acétaminophène pour le traitement de la douleur liée à l’entorse du poignet

Recommandé – pour le traitement de la douleur liée à l’entorse du poignet, en particulier chez les patients présentant des contre-indications aux AINS.

Indications : Tous les patients souffrant d’une entorse du poignet, y compris les douleurs aiguës, subaiguës, chroniques et post-opératoires.

Dose/fréquence : Selon les recommandations du fabricant ; peut être utilisé selon les besoins. Il existe des preuves de toxicité hépatique en cas de dépassement de quatre grammes par jour.

Indications pour l’arrêt du traitement : Résolution de la douleur, des effets indésirables ou de l’intolérance.

Opioïdes

Recommandé – pour le traitement de certains patients souffrant de douleurs dues à des entorses graves du poignet.

Indications : Sélectionner les patients souffrant de douleurs sévères dues à des entorses graves du poignet, insuffisamment contrôlées par d’autres moyens, y compris l’acétaminophène et les AINS, ou présentant des contre-indications aux AINS. Des précautions considérables sont recommandées en ce qui concerne les opioïdes, et un nombre minimum de doses doit être prescrit, car la durée du traitement des entorses du poignet est généralement limitée.

Fréquence/dose : Selon les besoins. Parmi les quelques patients nécessitant des opioïdes, la plupart ont besoin d’un traitement de quelques jours à sept jours au maximum, puis leur douleur est généralement insuffisante pour poursuivre le traitement avec des opioïdes.

Indications pour l’arrêt du traitement : Résolution de la douleur suffisante pour ne pas nécessiter d’opioïdes, consommation non conforme aux instructions de la prescription, effets indésirables.

Justification de la recommandation – La plupart des patients n’ont pas besoin d’opioïdes. Certains patients, en particulier ceux souffrant d’entorses graves, peuvent avoir besoin d’opioïdes. Ils sont recommandés pour une durée limitée (pas plus de sept jours) chez certains patients souffrant d’une entorse du poignet.

 

Réhabilitation

La réadaptation à la suite d’un accident du travail doit viser à rétablir les capacités fonctionnelles essentielles aux activités quotidiennes et professionnelles, afin que le travailleur blessé retrouve, dans la mesure du possible, l’état dans lequel il se trouvait avant l’accident. La thérapie active nécessite un effort interne de la part du patient pour effectuer des exercices ou des tâches spécifiques.

La thérapie passive comprend des interventions qui ne nécessitent pas d’effort de la part du patient, mais qui reposent sur des modalités délivrées par un thérapeute. Les interventions passives sont généralement considérées comme un moyen de faciliter les progrès dans le cadre d’un programme de thérapie active, conduisant à la réalisation de gains fonctionnels objectifs. L’accent devrait être mis sur les interventions actives plutôt que sur les interventions passives.

Il est conseillé aux patients de poursuivre les thérapies actives et passives à domicile afin de prolonger le processus de traitement et de maintenir les niveaux d’amélioration. Les appareils d’assistance peuvent être incorporés dans le plan de réadaptation en tant que mesure complémentaire pour faciliter les gains fonctionnels.

Thérapie – Active

Exercice thérapeutique – pour le traitement des entorses du poignet modérées ou graves, aiguës ou subaiguës. Recommandé dans ces cas, la fréquence, la dose et la durée variant en fonction de la gravité des déficits fonctionnels. Le nombre total de visites peut varier de deux ou trois pour les déficits légers à 12 ou 15 pour les déficits plus graves, avec une documentation continue de l’amélioration fonctionnelle objective.

Si les déficits persistent, plus de 12 à 15 visites peuvent être justifiées par la documentation d’une amélioration vers des objectifs spécifiques. Un programme d’exercices à domicile doit être mis au point et exécuté en conjonction avec la thérapie dans le cadre du plan de réadaptation.

Thérapie – Passive

Repos relatif – Recommandé pour le traitement des entorses aiguës du poignet. Glace – Auto-application – Recommandée pour traiter les entorses aiguës du poignet. Chaleur – Auto-application – Recommandé pour le traitement des entorses aiguës du poignet. Mobilisation / Immobilisation – Attelle recommandée pour le traitement des entorses du poignet modérées ou graves, aiguës ou subaiguës. Des données probantes soutiennent l’utilisation d’attelles dans les soins initiaux.

 

Chirurgie

Non recommandé pour le traitement des entorses aiguës ou subaiguës du poignet en l’absence de défaut remédiable. Il n’existe pas de preuves suffisantes pour justifier le recours à la chirurgie dans de tels cas.

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