Directives de traitement médical de l’État de New York pour les médicaments liés aux opioïdes chez les patients bénéficiant d’une indemnisation pour accident du travail

Les lignes directrices fournies par la commission des accidents du travail de l’État de New York proposent des principes fondamentaux pour les médicaments liés aux opioïdes. Ces directives visent à aider les professionnels de la santé à gérer les médicaments associés à la thérapie opioïde dans le cadre d’une prise en charge globale.

Les professionnels de la santé spécialisés dans la prescription de médicaments liés aux opioïdes peuvent s’appuyer sur les orientations définies par la Commission des accidents du travail pour prendre des décisions éclairées sur les traitements pharmaceutiques les plus appropriés pour leurs patients.

Il est important de souligner que ces principes ne sont pas destinés à remplacer le jugement clinique ou l’expertise professionnelle. La gestion des médicaments liés aux opioïdes doit impliquer une collaboration entre le prestataire de soins et le patient, en tenant compte de facteurs individuels tels que les interactions médicamenteuses, l’efficacité du traitement et les effets indésirables potentiels.

Tramadol :

  • Le tramadol, classé parmi les agonistes partiels opioïdes, se distingue par son absence de propension à provoquer des ulcères gastro-intestinaux ou à aggraver des affections telles que l’hypertension ou l’insuffisance cardiaque congestive. Cependant, ses effets secondaires semblables à ceux des opioïdes peuvent en limiter l’utilité. Il ne s’agit généralement pas d’un médicament de premier choix et son efficacité pour soulager la douleur est comparable à celle des AINS couramment utilisés. Considéré comme une option de quatrième ligne pour la douleur neuropathique, il pourrait convenir aux patients intolérants aux antidépresseurs tricycliques.
    • Les effets secondaires potentiels comprennent des troubles de la vigilance ou des nausées.
    • Le tramadol a des propriétés addictives et un arrêt brutal peut donc précipiter le sevrage.
    • La prudence est de mise chez les patients ayant des antécédents de crises d’épilepsie ou prenant des médicaments abaissant le seuil des crises, tels que les inhibiteurs de la MAO, les ISRS et les ATC.
    • Éviter chez les personnes ayant déjà souffert d’une dépendance aux opioïdes, car des décès ont été liés à des troubles émotionnels ou à une consommation concomitante d’alcool ou d’opioïdes.
    • Un dysfonctionnement rénal ou hépatique important nécessite une adaptation de la posologie.
    • L’utilisation concomitante avec d’autres agents sérotoninergiques tels que les ISRS, les IRSN ou les TCA peut entraîner un syndrome sérotoninergique.

 

La méthadone :

  • La méthadone, un analgésique opioïde, présente des profils pharmacocinétiques et pharmacodynamiques complexes ainsi que des effets secondaires notables. Bien que les tableaux d’équianalgésie suggèrent sa puissance, des dosages répétés révèlent qu’il est environ dix fois plus puissant en raison de sa demi-vie d’élimination prolongée. Cette demi-vie prolongée présente des risques de dépression respiratoire, de troubles du rythme cardiaque et d’interactions médicamenteuses. Une extrême prudence est de mise, en particulier chez les patients présentant des troubles cardiaques, psychiatriques ou respiratoires préexistants.
  • Les doses et les schémas d’administration des analgésiques diffèrent de ceux de la prise en charge de la dépendance, ce qui exige un suivi rigoureux du patient et une surveillance des effets secondaires. L’initiation à la méthadone doit être prudente, selon le principe « commencer doucement, aller lentement », et elle n’est pas recommandée pour les patients n’ayant jamais pris d’opioïdes.

 

Buprénorphine :

  • La buprénorphine, un agoniste partiel des opioïdes, principalement connu pour traiter la dépendance aux opioïdes, trouve également une application dans la gestion des douleurs chroniques sévères. Son effet plafond réduit le risque de dépression respiratoire et de décès, ce qui le rend intéressant pour les personnes ayant des antécédents de dépendance aux opioïdes. Disponible sous forme de film buccal, de comprimé et de patch transdermique, il est essentiel de noter que seuls le film buccal et le patch transdermique sont approuvés pour le traitement de la douleur.
  • Les comprimés de buprénorphine peuvent convenir aux patients ayant des antécédents de toxicomanie et de douleur, mais à des doses inférieures à celles utilisées pour le traitement de la toxicomanie. L’avantage réside dans la réduction du risque d’abus et de dépendance.

 

Tapentadol :

  • Le tapentadol, un agoniste opioïde, est indiqué dans le traitement de la douleur aiguë modérée à sévère chez l’adulte. Sa forme à libération prolongée est prescrite pour les douleurs non aiguës modérées à sévères chez les adultes et les douleurs neuropathiques associées à la neuropathie périphérique diabétique lorsqu’une analgésie opioïde continue est nécessaire.
  • Comme pour les opioïdes, les effets secondaires du tapentadol peuvent en limiter l’utilisation. La prudence est de mise chez les patients souffrant d’insuffisance rénale sévère, et des doses réduites sont recommandées en cas d’insuffisance hépatique modérée. Il n’existe pas de guide standard de conversion de la dose équianalgésique en morphine orale pour le tapentadol. Il est conseillé de commencer par des doses plus faibles et de les ajuster en fonction de la réponse du patient.
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