Les lignes directrices fournies par la commission des accidents du travail de l’État de New York proposent des principes fondamentaux pour l’utilisation des stimulateurs implantables de la moelle épinière (SCS) dans le traitement de la douleur non aiguë. Ces directives visent à aider les professionnels de la santé à appliquer correctement les dispositifs de SCS dans le cadre d’une prise en charge globale.
Les professionnels de la santé spécialisés dans l’utilisation des stimulateurs implantables de la moelle épinière peuvent s’appuyer sur les orientations définies par la Commission des accidents du travail pour prendre des décisions en connaissance de cause quant à l’utilisation la plus appropriée de ces dispositifs pour leurs patients.
Il est essentiel de souligner que ces principes ne sont pas destinés à remplacer le jugement clinique ou l’expertise professionnelle. L’utilisation de stimulateurs implantables de la moelle épinière doit faire l’objet d’une collaboration entre le prestataire de soins et le patient, en tenant compte de facteurs individuels tels que les objectifs de gestion de la douleur, l’aptitude à la procédure et les risques potentiels associés à l’implantation.
Stimulateur de la moelle épinière et administration intrathécale de médicaments
Stimulateur de moelle épinière implantable (SCS) :
- Les stimulateurs de la moelle épinière (SCS) ne sont pas des procédures automatiquement approuvées ; les prestataires doivent demander une autorisation préalable à l’assureur avant de pratiquer la procédure. Également connus sous le nom de stimulateurs de la colonne dorsale, ils utilisent des fils électriques implantés et un générateur d’impulsions alimenté par une batterie.
- Avant d’envisager le SCS, les patients peuvent envisager de s’inscrire à un programme de restauration fonctionnelle autorisé. Le fait de refuser cela n’exclut pas l’implantation d’un SCS.
Indications :
- La SCS est prescrite pour les douleurs radiculaires chroniques du dos ou du cou, notamment chez les patients dont le syndrome de la chirurgie du cou ou du dos a échoué et qui répondent à des critères spécifiques tels qu’une douleur radiculaire sévère persistante au niveau du cou ou du dos et des tentatives exhaustives de traitements conservateurs non chirurgicaux.
- Les indications s’étendent également à la prise en charge de la douleur chronique réfractaire du tronc et/ou des membres, y compris les conditions telles que le CRPS de type I et II, la douleur du membre fantôme et l’ischémie chronique du membre.
- Un essai à court terme d’un SCS sans haute fréquence peut être envisagé en cas de douleur chronique réfractaire secondaire à une ischémie critique chronique d’un membre, sous réserve de critères spécifiques tels que l’échec de la prise en charge médicale conventionnelle et d’une évaluation de la santé mentale.
- Dans certaines situations, le SCS peut être envisagé même en l’absence de chirurgie lombaire ou cervicale préalable, ce qui souligne l’importance d’une bonne sélection des patients. Une évaluation psychologique complète est essentielle pour déterminer si le patient est apte à suivre le traitement, s’assurer que ses attentes sont réalistes et qu’il adhère aux traitements prescrits.
- L’évaluation doit confirmer l’absence de facteurs de risque psychiatriques primaires et l’existence d’antécédents de motivation et d’adhésion aux traitements. La tolérance et la dépendance, distinctes des comportements de dépendance, n’empêchent pas l’implantation.
- Une autorisation préalable conditionnelle est requise pour un essai de dépistage du SCS, le choix du dispositif étant adapté au cas individuel, sur la base d’une justification médicale claire.
Essai de dépistage de la neurostimulation SCS :
- Au cours de l’essai de neurostimulation SCS, les patients reçoivent un système de neurostimulation externe temporaire, généralement pour une durée de 3 à 7 jours. Ils utilisent ce système externe dans le cadre de leurs activités quotidiennes.
- À l’issue du test de dépistage, les résultats sont évalués afin de déterminer si le patient peut bénéficier d’une implantation permanente de SCS. Il est conseillé au patient de tenir un journal de la douleur et de l’activité tout au long de l’essai de dépistage.
- Un test de dépistage est considéré comme réussi si certains critères sont remplis :
- La stimulation couvre correctement les zones douloureuses du patient (en cas d’utilisation d’un système basé sur la paresthésie).
- Le patient trouve la sensation de stimulation confortable (en cas d’utilisation d’un système basé sur la paresthésie).
- Il y a une réduction d’au moins 50 % de la douleur, vérifiée par une mesure validée de la douleur comme l’échelle visuelle analogique (EVA) ou l’échelle d’évaluation numérique (EEN).
- Des améliorations fonctionnelles objectives ou une réduction de l’utilisation des médicaments contre la douleur sont démontrées. Ces gains doivent être évalués et documentés avant et à la fin de l’essai.
Implantation permanente d’un SCS :
- Si l’essai de dépistage donne des résultats positifs, le médecin traitant doit demander une autorisation préalable à l’opérateur pour procéder à l’implantation d’un SCS permanent.