Directives de traitement médical de l’État de New York pour les tests de diagnostic de la pneumopathie interstitielle chez les patients indemnisés pour accidents du travail

Les lignes directrices établies par la commission des accidents du travail de l’État de New York sont formulées pour aider les professionnels de la santé à effectuer des tests de diagnostic de la pneumopathie interstitielle (ILD).

Destinées aux médecins, ces lignes directrices de la Commission des accidents du travail les aident à déterminer les tests diagnostiques appropriés pour les personnes suspectées d’être atteintes d’une maladie inflammatoire de l’intestin.

Il est essentiel de noter que ces lignes directrices ne remplacent pas le jugement clinique ou l’expérience professionnelle. La décision de procéder à un test diagnostique pour une pneumopathie interstitielle doit être prise en collaboration, en impliquant le patient et son prestataire de soins dans la consultation.

Spirométrie

La spirométrie est un test initial très utile pour évaluer la fonction pulmonaire. Elle fournit des preuves physiologiques de l’existence d’une pneumopathie interstitielle professionnelle et permet de faire la distinction entre les formes obstructives et restrictives des poumons. L’utilisation de la spirométrie est une étape cruciale dans le diagnostic et le suivi de l’ILD professionnelle. Il est important de noter que le diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde n’est pas uniquement défini par les résultats de la spirométrie. Lorsque la spirométrie révèle des anomalies, il convient de procéder à d’autres examens, y compris la confirmation par une mesure du volume pulmonaire conformément aux recommandations de l’ATS ou l’orientation vers un spécialiste.

Pour une approche diagnostique complète des maladies professionnelles pulmonaires, il est idéal d’inclure des mesures des volumes pulmonaires et de la capacité de diffusion. En fonction des besoins cliniques, des analyses supplémentaires de la physiologie des échanges gazeux, des tests d’effort cardio-pulmonaires et/ou un test de marche de six minutes peuvent améliorer les évaluations diagnostiques et thérapeutiques des maladies pulmonaires professionnelles.

Lors de la réalisation d’un test de spirométrie diagnostique :
– Utiliser l’équipement et les procédures recommandés, administrés par un technicien dûment formé.
– Respecter les recommandations ou exigences les plus récentes d’organisations telles que l’American Thoracic Society, l’Occupational Safety and Health Administration (OSHA), le NIOSH et la Mine Safety and Health Administration (MSHA).
– En cas de spirométrie diagnostique anormale, il convient d’envisager de répéter le test à une autre occasion afin de s’assurer que l’individu inspire au maximum, qu’il expire avec force et qu’il expire complètement.
– Si les résultats restent anormaux, évaluer la réversibilité à court terme en répétant la spirométrie après que le sujet ait été soumis à un protocole standardisé d’inhalation d’un bronchodilatateur à courte durée d’action.
– Une fois qu’un test satisfaisant est enregistré, l’interprétation diagnostique peut comparer les résultats les plus importants de l’individu avec les fourchettes normales dérivées de populations pertinentes et similaires.

Analyse – L’interprétation des tests de spirométrie pour l’évaluation des travailleurs vulnérables aux maladies pulmonaires interstitielles professionnelles (MPI) comporte plusieurs étapes. Dans un premier temps, l’interprète doit examiner minutieusement la qualité du test et fournir un retour d’information à ce sujet, en évaluant si les critères d’acceptabilité sont satisfaits. Si le test est considéré comme pouvant être interprété, l’étape suivante consiste à ajuster l’âge, la taille, le sexe et la race/ethnie à l’aide de tableaux de référence pertinents pour les valeurs normales ou prédites. Dans les cas où les patients ont subi une spirométrie dans le passé, les modifications des résultats des tests sont examinées au fil du temps.

La spirométrie est recommandée à la fois pour l’évaluation diagnostique et pour la surveillance continue des personnes souffrant de maladies pulmonaires interstitielles d’origine professionnelle. Voici les indications spécifiques :

À des fins de diagnostic :
– Les patients dont les antécédents et/ou la radiographie pulmonaire sont compatibles avec une ILD et dont l’exposition sur le lieu de travail correspond à des étiologies plausibles (par exemple, les travailleurs exprimant des inquiétudes concernant une toux chronique ou intermittente, un essoufflement ou une diminution des capacités physiques).
– Il est généralement conseillé de reporter la spirométrie en cas d’intervention chirurgicale récente, d’infections respiratoires ou de problèmes cardiaques récents.

Pour le contrôle/surveillance :
– Une spirométrie périodique, généralement annuelle, avec une évaluation longitudinale de la perte de la fonction pulmonaire est recommandée pour les travailleurs exerçant des professions où l’on sait ou l’on soupçonne que l’exposition est associée au développement d’une maladie pulmonaire professionnelle.
– L’évaluation longitudinale consiste à suivre la perte du volume expiratoire forcé en une seconde (VEMS) au fil du temps, car le VEMS est le paramètre de la fonction pulmonaire qui se répète le plus régulièrement.
– Cette évaluation doit être effectuée lorsque les tests de spirométrie répondent aux normes de qualité technique requises.
– En général, une perte de VEMS supérieure à 50 ml/an est considérée comme une perte de fonction pulmonaire dépassant l’effet du vieillissement. Différentes méthodologies proposées par des organisations telles que l’American College of Occupational Medicine (ACOEM), l’American Thoracic Society (ATS) et le National Institute of Occupational Safety and Health (NIOSH) peuvent être utilisées pour calculer et déterminer si la perte de la fonction pulmonaire dépasse le déclin attendu lié à l’âge. Des logiciels spécialisés, tels que Spirola du NIOSH, sont disponibles pour calculer les tendances dans le temps.

 

Volumes pulmonaires statiques (complets)

La mesure des volumes pulmonaires statiques, y compris la capacité pulmonaire totale (CPT), la capacité résiduelle fonctionnelle (CRF) et le volume résiduel (VR), est justifiée pour compléter les informations obtenues à partir d’un test de spirométrie lorsqu’une clarification supplémentaire du diagnostic est nécessaire. Lorsqu’une réduction de la capacité vitale forcée (CVF) est observée lors d’une spirométrie, elle peut être attribuée à divers processus pathologiques. Pour déterminer avec certitude la présence d’un véritable trouble restrictif, où la CVF est réduite en dessous des limites inférieures de la normale, la mesure des volumes pulmonaires statiques est essentielle pour un diagnostic complet.

Les volumes pulmonaires statiques peuvent également être utilisés dans les maladies obstructives, telles que l’emphysème ou l’asthme, pour évaluer la présence d’un piège à air. Dans ces conditions, la capacité pulmonaire totale (CPT) augmente, de même que le rapport VR/CPT. La mesure des volumes pulmonaires statiques peut être réalisée par dilution de gaz inerte ou par pléthysmographie corporelle.

Il est recommandé d’utiliser des mesures statiques du volume pulmonaire dans l’évaluation de la pneumopathie interstitielle professionnelle afin de clarifier une CVF réduite observée par spirométrie, en particulier lorsque le rapport VEMS/CVF semble normal. Ceci est particulièrement important dans les cas où une clarification supplémentaire du diagnostic est nécessaire.

 

Mesure de l’oxygénation

La mesure de l’oxygénation peut être réalisée par une oxymétrie non invasive ou par un échantillonnage des gaz du sang artériel. L’oxymétrie non invasive évalue l’oxyhémoglobine ou la saturation en oxygène de l’hémoglobine, offrant une méthode simple couramment utilisée en ambulatoire. D’autre part, l’échantillonnage des gaz du sang artériel est précieux pour mesurer avec précision la pression partielle et la saturation en oxygène, ce qui permet de calculer le gradient d’oxygène alvéolaire-artériel.

  • Il est recommandé d’utiliser des mesures d’oxymétrie non invasives (oxymétrie de pouls) pour évaluer et gérer la pneumopathie interstitielle professionnelle.
  • La mesure des gaz du sang artériel est recommandée pour certains patients, lorsqu’une mesure précise de la pression partielle et de la saturation en oxygène, ainsi que le calcul du gradient alvéolo-artériel d’oxygène, sont nécessaires.
  • Les mesures de l’oxygénation sont indiquées dans l’évaluation de l’ILD professionnelle.

 

Radiographie du thorax

L’évaluation des maladies professionnelles pulmonaires doit comprendre des études d’imagerie, avec au moins une radiographie pulmonaire et latérale dans le cadre du bilan diagnostique. De préférence, ces radiographies doivent être interprétées selon la classification de l’Organisation internationale du travail pour les pneumoconioses.

Les radiographies fournissent des informations structurelles et anatomiques cruciales sur le parenchyme pulmonaire et la plèvre, ce qui facilite le diagnostic différentiel des ILD professionnelles. Ils donnent également des indications sur l’étendue et la progression de la maladie. Toutefois, il est important de noter que si les radiographies contribuent au diagnostic des maladies pulmonaires professionnelles, elles sont moins sensibles et moins spécifiques que les scanners CT/HRCT.

  • Les radiographies doivent être interprétées par un médecin ayant la formation, l’expérience et les compétences nécessaires pour diagnostiquer les ILD et les maladies pulmonaires professionnelles.
  • Pour documenter les caractéristiques et la gravité des signes radiographiques de la pneumoconiose, il est préférable d’interpréter les radiographies selon la classification de l’Organisation internationale du travail (OIT), idéalement par des lecteurs certifiés « B » ou par des personnes possédant une formation et des compétences appropriées. Il est reconnu que certains organismes de normalisation exigent des qualifications de lecteur « B » dans des situations spécifiques.

 

Radiographie thoracique postérieure-antérieure (PA) et latérale

Pour diagnostiquer une pneumopathie interstitielle professionnelle, il est recommandé de réaliser des radiographies thoraciques postérieures-antérieures (PA) et latérales. Les médecins qui interprètent ces radiographies pour le diagnostic des maladies pulmonaires professionnelles doivent posséder une formation, une expérience et des compétences appropriées. Idéalement, ils devraient être titulaires d’un certificat de lecteur « B » du système de classification de l’Organisation internationale du travail (OIT), ou disposer d’une formation et de compétences adéquates.

 

Tomographie informatisée à haute résolution (HRCT) /Tomographie informatisée (CT)

Il est conseillé d’envisager l’HRCT/CT dans l’évaluation de l’ILD professionnelle lorsque des diagnostics supplémentaires sont nécessaires sur la base des résultats cliniques, y compris la spirométrie et la radiographie thoracique. Les lecteurs de scanners HRCT/CT pour les maladies pulmonaires professionnelles doivent avoir une formation et une expérience appropriées. Il est recommandé qu’un radiologue thoracique spécialisé examine le scanner thoracique.

  • L’HRCT/CT est recommandée dans l’évaluation des ILD professionnelles afin de confirmer ou d’exclure le diagnostic d’ILD.
  • L’HRCT/CT peut être utile pour confirmer ou exclure un diagnostic d’ILD professionnelle et, le cas échéant, elle doit couvrir les fenêtres pulmonaire, médiastinale et à haute résolution.
  • L’imagerie est généralement réalisée en position couchée, l’imagerie en position couchée étant utile dans certaines circonstances, telles que la confirmation de résultats périphériques et/ou basilaires subtils représentant une anomalie interstitielle.
  • L’imagerie inspiratoire/expiratoire est particulièrement utile lorsqu’on considère le piégeage de l’air associé à la pneumopathie d’hypersensibilité (HP).
  • L’HRCT/CT est recommandée dans le bilan diagnostique de la pneumoconiose et d’autres maladies professionnelles pulmonaires, en particulier dans les maladies pulmonaires augmentant le risque de cancer du poumon. Cet examen d’imagerie n’a pas seulement une valeur diagnostique, mais peut également être utilisé comme test de dépistage pour la détection précoce du cancer du poumon.

 

Imagerie par résonance magnétique (IRM) du thorax

L’utilisation de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) du thorax n’est pas recommandée comme outil de diagnostic principal de la pneumopathie interstitielle professionnelle.

 

TEP/TDM de la poitrine

Dans certains cas, les examens TEP/TDM du thorax sont recommandés pour l’évaluation des cancers associés à l’ILD, tels que le cancer du poumon et le mésothéliome, et de certaines autres affections comorbides.

 

Capacité de diffusion du monoxyde de carbone (DLco)

La DLco, qui signifie capacité de diffusion des poumons, est un test conçu pour mesurer le transfert de gaz des poumons (alvéoles/espaces aériens) vers le sang circulant dans les capillaires pulmonaires. En règle générale, la DLco fait référence au test de capacité de diffusion sur une seule respiration, au cours duquel le patient inhale une quantité connue de CO, et la différence entre le CO inhalé et le CO exhalé est mesurée en tant que capacité de diffusion des poumons dans le sang. Ce test évalue indirectement la capacité des poumons à transférer l’oxygène dans le sang à l’aide d’un gaz calibré, le CO. Il convient de suivre les méthodes et les ajustements appropriés, comme indiqué dans la déclaration ATS/ERS de 2017, afin de garantir la validité du test.

  • Le test DLco est un outil précieux pour évaluer la fonction pulmonaire et détecter diverses maladies pulmonaires, dont la pneumopathie interstitielle.
  • Le test doit être conforme aux directives de l’ATS/ERS, en veillant à ce qu’au moins deux tests DLco soient effectués et que les résultats concordent à 10 % près.
  • Le statut tabagique est une information cruciale à collecter, car la cigarette peut entraîner des niveaux de base mesurables de CO, provoquant une augmentation de la contre-pression et de la carboxyhémoglobine.
  • Il est important de disposer des taux d’hémoglobine du patient, car l’anémie peut réduire la diffusion mesurée, et les équations de correction de l’anémie sont accessibles.

 

Capacité de diffusion du monoxyde de carbone (DLco) – Recommandations et indications

L’utilisation du DLco est recommandée pour le diagnostic des maladies pulmonaires professionnelles. Le test peut aider à diagnostiquer les anomalies des échanges gazeux chez les patients souffrant de maladies pulmonaires. Cependant, il est essentiel de reconnaître que la DLco peut être influencée par différentes maladies et expositions, comme indiqué dans . Ces facteurs doivent être pris en compte lors de l’interprétation des résultats du test.

 

Échantillonnage biologique

Procédures invasives

Les procédures invasives, telles que la bronchoscopie, l’analyse du lavage broncho-alvéolaire et la biopsie pulmonaire, ne sont pas systématiquement nécessaires pour diagnostiquer les maladies pulmonaires professionnelles. Toutefois, ils doivent être considérés comme faisant partie de la boîte à outils diagnostique lorsqu’ils sont cliniquement indiqués ou essentiels pour confirmer ou exclure un diagnostic spécifique. Dans certaines conditions, des résultats spécifiques de la tomodensitométrie sont souvent considérés comme diagnostiques, ce qui rend les procédures invasives moins souvent nécessaires.

 

Échantillons d’expectorations et lavage broncho-alvéolaire (LBA)

Lorsque l’examen physique, la radiographie pulmonaire et la spirométrie ne fournissent pas de preuves cliniques objectives suffisantes, des tests supplémentaires, y compris des prélèvements biologiques, peuvent être justifiés pour confirmer le diagnostic de la pneumopathie interstitielle d’origine professionnelle.

  • Echantillon d’expectoration (induite et spontanée) :
    • Recommandé chez certains patients comme aide au diagnostic des maladies pulmonaires professionnelles.
    • Si l’examen physique, la radiographie pulmonaire et la spirométrie ne fournissent pas de preuves cliniques objectives suffisantes, des tests supplémentaires, y compris un prélèvement d’expectoration, peuvent être indiqués pour confirmer le diagnostic de la maladie pulmonaire aiguë d’origine professionnelle.
    • Le prélèvement d’expectorations, bien qu’il ne soit pas obligatoire en raison de la disponibilité d’examens modernes tels que l’HRCT, peut contribuer au diagnostic des maladies pulmonaires professionnelles. L’échantillonnage consiste à demander au patient de tousser pour produire des expectorations provenant des profondeurs des poumons, avec un volume d’échantillon minimum recommandé de 15 ml pour améliorer la sensibilité.
  • Lavage broncho-alvéolaire (LBA) :
    • Recommandé chez certains patients comme aide au diagnostic des maladies pulmonaires professionnelles.
    • Pour faciliter le diagnostic des pneumopathies interstitielles d’origine professionnelle, le LBA peut être utilisé, bien qu’il ne soit pas obligatoire compte tenu de la disponibilité de tests modernes tels que l’HRCT.
    • Le LBA doit être réalisé conformément aux lignes directrices de l’ATS sur la réalisation du LBA pour les ILD.

Bronchoscopie et/ou biopsie pulmonaire

La bronchoscopie et/ou la biopsie pulmonaire sont recommandées chez des patients très sélectionnés pour confirmer ou exclure un diagnostic dans des cas spécifiques.

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