Origine de l’indemnisation des travailleurs

L’assurance accidents du travail joue un rôle crucial en fournissant aux employés blessés des indemnités de remplacement du salaire et des prestations médicales. En contrepartie, les employés renoncent à leur droit de poursuivre leur employeur pour négligence, ce qui crée ce que l’on appelle le « marché de l’indemnisation ». Cet arrangement garantit une couverture limitée et restreint le recours juridique au système d’indemnisation des travailleurs.

L’objectif principal est d’empêcher les employeurs de se retrouver en situation d’insolvabilité en raison de dommages-intérêts élevés, tout en garantissant collectivement l’indemnisation des travailleurs. Ces régimes, qui varient d’une juridiction à l’autre, prévoient des paiements hebdomadaires pour remplacer les salaires perdus (comme l’assurance invalidité), une indemnisation pour les pertes économiques passées et futures, le remboursement des frais médicaux (comme l’assurance maladie) et des prestations payables aux personnes à charge en cas d’accident mortel sur le lieu de travail.

Toutefois, il est important de noter que les régimes d’indemnisation des accidents du travail ne couvrent pas les dommages-intérêts pour souffrances et douleurs générales ni les dommages-intérêts punitifs résultant d’une négligence de l’employeur.

L’origine des lois sur l’indemnisation des travailleurs remonte au chancelier prussien Otto von Bismarck, qui a introduit le système d’assurance contre les accidents du travail en 1884. Ce système a évolué à travers les lois sur les accidents du travail en Europe et a fini par s’imposer aux États-Unis. La coopération internationale entre les décideurs politiques et les chercheurs en sciences sociales a favorisé l’élaboration de lois d’indemnisation globales.

Les lois sur l’indemnisation des travailleurs visent à rationaliser le processus en éliminant les litiges et en limitant les recours de droit commun. Les employés, en échange de leur renonciation au droit à des indemnités pour souffrances et douleurs, reçoivent une compensation monétaire pour compenser la perte de salaire, les déficiences physiques permanentes et les frais médicaux résultant d’accidents du travail. Les personnes à charge des employés qui succombent à des blessures ou à des maladies liées au travail ont également droit à des prestations. Des protections juridiques existent pour les employeurs et les employés, établissant des lignes directrices pour divers scénarios d’emploi par le biais de lois étatiques et de réglementations fédérales.

La disposition relative au recours désigne l’indemnisation des travailleurs comme la principale méthode pour traiter les demandes des travailleurs blessés, les empêchant ainsi d’engager leur responsabilité civile à l’encontre de leur employeur.

Dans le domaine des recours de common law, les nations ont développé un système influencé par trois défenses délictuelles clés pour les employeurs : la négligence contributive, la prise en charge du risque et la règle du compagnon de service. Les employeurs avaient certaines obligations en vertu de la common law, notamment celle de fournir un environnement sûr, d’émettre des avertissements sur les dangers potentiels, de faciliter l’assistance des collègues et de faire respecter les règles de sécurité sur le lieu de travail.

Trois moyens de défense protégeaient les employeurs en vertu de la common law :

  1. La doctrine du compagnon de service protège les employeurs lorsqu’un compagnon de travail a contribué, en partie ou en totalité, à l’accident.
  2. La négligence contributive protège les employeurs lorsque les employés ne prennent pas de précautions raisonnables.
  3. La prise en charge des risques protège les employeurs lorsque les employés acceptent volontairement les risques liés au travail.

Presque tous les États, à l’exception du Texas en 2018, ont adopté une forme ou une autre d’indemnisation obligatoire des travailleurs, les organisations ayant la possibilité de souscrire une assurance volontaire pour la couverture obligatoire et non obligatoire. Les entreprises peuvent également opter pour l’auto-assurance en démontrant qu’elles disposent de fonds suffisants pour couvrir leurs obligations en matière d’indemnisation des travailleurs. En 1949, tous les États avaient mis en place un programme d’indemnisation des travailleurs, les juges administratifs étant chargés de juger les faits pour les demandes d’indemnisation des travailleurs aux États-Unis.

Aller au contenu principal