Lignes directrices de l’État de New York pour le traitement médical des fractures du scaphoïde chez les travailleurs indemnisés

Les lignes directrices fournies par la commission des accidents du travail de l’État de New York proposent des principes fondamentaux pour le traitement de la fracture du scaphoïde. Ces directives sont conçues pour aider les professionnels de la santé à identifier les approches thérapeutiques appropriées dans le cadre d’une évaluation complète.

Les professionnels de la santé spécialisés dans la prise en charge de la fracture du scaphoïde peuvent s’appuyer sur les orientations définies par la Commission des accidents du travail pour prendre des décisions éclairées sur les méthodes thérapeutiques les plus adaptées à leurs patients.

Il est essentiel de souligner que ces lignes directrices ne sont pas destinées à remplacer le jugement clinique ou l’expertise professionnelle. La décision finale concernant la prise en charge de la fracture du scaphoïde doit faire l’objet d’une collaboration entre le patient et son prestataire de soins.

Fracture du scaphoïde

 

Les fractures du scaphoïde, également appelées fractures naviculaires du poignet, comptent parmi les fractures du carpe les plus fréquentes. Si nombre d’entre elles ne sont pas liées au travail, certaines sont associées à des activités professionnelles.

La principale cause de lésion du scaphoïde est une chute sur la main tendue ou une charge axiale avec un poing fermé, comme lors d’un accident de la route. Les fractures du scaphoïde, en particulier celles qui touchent le tiers proximal, sont sujettes à des complications telles que la non-union et la nécrose avasculaire, en raison de la perturbation de l’irrigation sanguine due à la fracture.

 

Études de diagnostic

Rayons X

Recommandé à des fins de diagnostic, comprenant au moins 3 ou 4 vues, dont une « vue du scaphoïde ».

Radiographies – Suivi dans deux semaines

Recommandé pour évaluer les fractures potentielles du scaphoïde, en particulier dans les cas où la suspicion clinique persiste malgré des radiographies initiales négatives.

Preuves de l’utilisation des rayons X pour les fractures du scaphoïde

IRM

Recommandé chez certains patients pour diagnostiquer les fractures occultes du scaphoïde lorsque la suspicion clinique reste élevée malgré des radiographies négatives.

Indications : Suspicion clinique de fracture du scaphoïde avec radiographies négatives.

Justification de la recommandation : Bien qu’elle ne soit pas nécessaire dans la majorité des cas, l’IRM peut être indiquée dans les cas où il y a suspicion clinique mais où les radiographies sont négatives.

Preuves de l’utilisation de l’IRM pour les fractures du scaphoïde

Imagerie par tomodensitométrie

Recommandé pour le diagnostic des fractures occultes du scaphoïde lorsque la suspicion clinique reste élevée, que l’IRM est contre-indiquée et que les radiographies ne sont pas concluantes.

Preuves de l’utilisation de l’imagerie par tomodensitométrie pour le diagnostic des fractures du scaphoïde

Scintigraphie osseuse

Recommandé pour certains patients afin de diagnostiquer les fractures occultes du scaphoïde lorsque la suspicion clinique reste élevée malgré des radiographies négatives.

Indications : Au moins 48 heures après la blessure et en cas de suspicion clinique persistante.

Justification de la recommandation : La scintigraphie osseuse permet d’obtenir un diagnostic plus précoce, en particulier chez les patients présentant une suspicion clinique mais des radiographies négatives, ce qui peut permettre d’éviter le port prolongé d’une attelle.

Preuves de l’utilisation de la scintigraphie osseuse pour les fractures du scaphoïde

 

Médicaments

Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour le traitement de la douleur aiguë, subaiguë ou chronique des fractures du scaphoïde

Recommandé pour la prise en charge de la douleur associée aux fractures aiguës, subaiguës ou chroniques du scaphoïde.

Indications : Douleur aiguë, subaiguë ou chronique des fractures du scaphoïde.

Fréquence/durée : Une utilisation ponctuelle peut être raisonnable pour de nombreux patients.

Indications pour l’arrêt du traitement : Résolution des symptômes, manque d’efficacité ou apparition d’effets indésirables.

AINS pour les patients présentant un risque élevé d’hémorragie gastro-intestinale

Recommandé pour une utilisation concomitante avec des médicaments cytoprotecteurs chez les patients présentant un risque élevé d’hémorragie gastro-intestinale.

Indications : Patients présentant un profil de facteurs de risque élevé nécessitant des AINS.

Fréquence/dose/durée : Inhibiteurs de la pompe à protons, misoprostol, sucralfate, bloqueurs H2 recommandés.

Indications pour l’arrêt du traitement : Intolérance, effets indésirables ou arrêt de l’AINS.

AINS pour les patients présentant un risque d’effets indésirables cardiovasculaires

Recommandé pour les patients présentant une maladie cardiovasculaire connue ou plusieurs facteurs de risque, avec une préférence pour l’acétaminophène ou l’aspirine en tant que traitement de première intention.

Recommandation : En cas de besoin, les AINS non sélectifs sont préférables aux médicaments spécifiques de la COX-2.

Chez les patients recevant de l’aspirine à faible dose, l’AINS doit être pris au moins 30 minutes après ou 8 heures avant l’aspirine quotidienne.

Acétaminophène pour le traitement de la douleur liée aux fractures du scaphoïde

Recommandé pour la prise en charge de la douleur liée aux fractures du scaphoïde, en particulier chez les patients présentant des contre-indications aux AINS.

Indications : Tous les patients souffrant de douleurs liées aux fractures du scaphoïde, y compris les douleurs aiguës, subaiguës, chroniques et post-opératoires.

Dose/fréquence : Selon les recommandations du fabricant ; peut être utilisé selon les besoins.

Indications pour l’arrêt du traitement : Résolution de la douleur, des effets indésirables ou de l’intolérance.

 

Opioïdes

Utilisation limitée des opioïdes pour le traitement de la douleur aiguë et postopératoire

Recommandé pour une utilisation brève (moins de sept jours) et sélective pour le traitement de la douleur aiguë et postopératoire en tant que thérapie complémentaire à des traitements plus efficaces.

Indications : Traitement des blessures aiguës et de la douleur postopératoire, principalement pour une utilisation nocturne.

Fréquence/Durée : Prescrit au besoin tout au long de la journée, puis plus tard seulement la nuit, avant un sevrage complet.

Justification de la recommandation : Les opioïdes peuvent être bénéfiques pour les patients dont la douleur n’est pas suffisamment soulagée par les AINS, en particulier en cas d’utilisation nocturne. Recommandé pour une utilisation brève et sélective chez les patients en période postopératoire, principalement la nuit pour favoriser le sommeil en période postopératoire.

 

Traitement

Attelles

Attelle du poignet

Recommandé pour le traitement des fractures du tubercule du scaphoïde.

Justification de la recommandation

Le port d’une attelle peut suffire, car ces fractures guérissent bien grâce à un apport sanguin adéquat.

 

Immobilisation par plâtre

Recommandé pour le traitement des fractures stables non déplacées du scaphoïde.

Fréquence/Durée

Le plâtre doit être mis en place pendant 6 à 8 semaines, puis retiré pour une réévaluation clinique et une nouvelle radiographie afin de déterminer la nécessité d’un nouveau plâtre.

 

Immobilisation du pouce à l’aide d’un plâtre de Spica

Recommandé pour l’immobilisation simultanée du pouce et du poignet dans le traitement des fractures du scaphoïde.

Fréquence/Durée

Le plâtre doit être mis en place pendant 6 à 8 semaines, puis retiré pour une réévaluation clinique et une nouvelle radiographie afin d’évaluer la nécessité d’un nouveau plâtre.

 

Attelle Spica

Recommandé pour les patients qui soupçonnent une fracture du scaphoïde mais dont les radiographies sont négatives.

Durée de l’accord

2 semaines, suivi d’un nouvel examen clinique et d’une radiographie. Si la radiographie est négative, il faut envisager l’arrêt de l’attelle.

 

Réhabilitation

La réadaptation pour les accidents du travail doit se concentrer sur le rétablissement des capacités fonctionnelles pour les activités quotidiennes et professionnelles, afin de ramener le travailleur blessé à son état antérieur à l’accident.

La thérapie active implique un effort interne de la part du patient, tandis que la thérapie passive repose sur des modalités délivrées par un thérapeute. Les interventions passives facilitent les progrès dans le cadre d’un programme de thérapie active, en mettant l’accent sur les gains fonctionnels objectifs. La poursuite des thérapies actives et passives à domicile est cruciale pour maintenir l’amélioration, et les appareils d’assistance peuvent aider à obtenir des gains fonctionnels.

Thérapie : Actif

Exercice thérapeutique – pour les fractures postopératoires du scaphoïde

Recommandé pour les fractures postopératoires du scaphoïde.

Fréquence/Dose/Durée

Le nombre total de visites peut varier de deux ou trois pour les déficits légers à 12 ou 15 pour les déficits graves, avec une documentation sur l’amélioration continue. Si les déficits persistent, plus de 12 à 15 visites peuvent être indiquées. Un programme d’exercices à domicile doit compléter la thérapie dans le cadre du plan de réadaptation.

 

Chirurgie

Fixation chirurgicale

Recommandé pour les fractures déplacées du scaphoïde.

Justification de la recommandation

Les fractures déplacées nécessitent généralement un traitement chirurgical avec fixation en raison du risque plus élevé de non-union, de malunion ou de maladie dégénérative de l’articulation. Les fractures du scaphoïde à haut risque doivent être rapidement adressées à des spécialistes de la chirurgie de la main ou de l’orthopédie pour un traitement définitif.

Intervention chirurgicale des fractures du scaphoïde non déplacées ou peu déplacées

Recommandé pour certains patients nécessitant une récupération fonctionnelle plus rapide.

Non recommandé

En général, les fractures non déplacées sont mieux traitées par une immobilisation plâtrée.

Justification de la recommandation

L’intervention chirurgicale peut être appropriée pour les patients souffrant de fractures du scaphoïde non déplacées ou peu déplacées qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas être traités par des méthodes non chirurgicales, y compris les athlètes. La décision implique une discussion entre l’orthopédiste et le patient, mettant en balance les avantages d’une récupération fonctionnelle plus rapide et les risques à long terme de l’arthrose.

Retrait du matériel

Recommandé dans certains cas où le retrait du matériel est indiqué selon les préférences du médecin/patient.

Indications

Les cas où il y a une saillie du matériel, une douleur attribuée au matériel, un matériel cassé sur l’imagerie, et/ou une réponse positive à l’injection d’anesthésique.

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