Directives de traitement médical de l’État de New York pour les fractures de la phalange moyenne et proximale et du métacarpe chez les travailleurs indemnisés

Les lignes directrices fournies par la commission des accidents du travail de l’État de New York proposent des principes fondamentaux pour le traitement des fractures de la phalange moyenne et proximale et du métacarpe. Ces directives sont conçues pour aider les professionnels de la santé à identifier les approches thérapeutiques appropriées dans le cadre d’une évaluation complète.

Les professionnels de la santé spécialisés dans la prise en charge des fractures de la phalange moyenne et proximale et du métacarpe peuvent s’appuyer sur les orientations définies par la Commission des accidents du travail pour prendre des décisions éclairées sur les méthodes thérapeutiques les plus adaptées à leurs patients.

Il est essentiel de souligner que ces lignes directrices ne sont pas destinées à remplacer le jugement clinique ou l’expertise professionnelle. La décision finale concernant la prise en charge des fractures de la phalange moyenne et proximale et du métacarpe doit faire l’objet d’une collaboration entre le patient et son prestataire de soins.

 

Fractures de la phalange moyenne et proximale et du métacarpe

 

Les fractures des phalanges proximales et moyennes représentent environ 46 % des fractures de la main et du poignet. Bien que la majorité d’entre elles soient sans complications et ne nécessitent pas d’intervention chirurgicale, une mauvaise prise en charge peut entraîner des déficiences permanentes. Les fractures du métacarpe, qui représentent environ un tiers des fractures de la main, doivent être soigneusement diagnostiquées et prises en charge pour éviter une invalidité à long terme.

 

Études de diagnostic

Rayons X

Recommandé pour le diagnostic des fractures de la phalange ou du métacarpe, y compris les vues postéro-antérieures, latérales et obliques. Une véritable projection latérale isolant le doigt concerné est cruciale.

IRM, CT, échographie ou scintigraphie osseuse

Non recommandé pour le diagnostic des fractures phalangiennes ou métacarpiennes.

 

Médicaments

AINS pour le traitement de la douleur

Recommandé pour les douleurs aiguës, subaiguës ou chroniques liées aux fractures de la phalange ou du métacarpe. Les AINS sont préférés, les agents en vente libre étant essayés en premier.

AINS pour les patients présentant un risque élevé d’hémorragie gastro-intestinale

Recommandé pour les patients à haut risque, envisageant des médicaments cytoprotecteurs pour la protection gastro-intestinale.

AINS pour les patients présentant un risque d’effets indésirables cardiovasculaires

Pour les patients présentant des facteurs de risque cardiovasculaire, l’acétaminophène ou l’aspirine sont recommandés comme traitement de première intention.

Acétaminophène contre la douleur

Recommandé en cas de douleur liée à une fracture de la phalange ou du métacarpe, en particulier chez les patients présentant des contre-indications aux AINS.

Opioïdes à usage limité

Recommandé pour un usage limité (moins de sept jours) dans le traitement de la douleur aiguë et postopératoire, en particulier lorsque les AINS, l’acétaminophène et d’autres traitements sont insuffisants.

Prophylaxie antibiotique

Non recommandé pour les fractures ouvertes de la phalange.

Vaccination contre le tétanos

Le statut doit être mis à jour si nécessaire, en particulier pour les plaies qui ne sont pas propres ou les brûlures si plus de cinq ans se sont écoulés depuis la dernière immunisation contre le tétanos.

 

Gestion initiale

Le traitement doit porter sur les lésions des tissus mous et le contrôle de la douleur après un examen physique approfondi. Une anesthésie régionale peut être administrée pour l’évaluation diagnostique et la réduction de la fracture fermée.

Immobilisation

Fractures de la phalange moyenne et de la phalange proximale

Immobilisation recommandée pour le traitement. En cas de fixation percutanée, il est conseillé de procéder à une stabilisation supplémentaire à l’aide d’une attelle ou d’un plâtre pendant trois à quatre semaines.

Prise en charge non opératoire

Recommandé pour les fractures diaphysaires transversales stables et non déplacées, avec immobilisation pendant trois semaines. Les limites de tolérance de la prise en charge non chirurgicale sont définies par des critères spécifiques.

Fractures obliques non déplacées

Recommandé pour les fractures stables, nécessitant généralement une immobilisation rigide seule.

Réduction fermée avec attelle

Recommandé pour les fractures de la base de la phalange avec une atteinte de moins de 40 % de la base de la phalange moyenne.

 

Réhabilitation

 

La thérapie formelle supervisée à la suite de lésions de la main liées au travail vise à restaurer les capacités fonctionnelles essentielles aux activités quotidiennes et professionnelles, dans le but de ramener le patient à son état antérieur à la lésion lorsque c’est possible. La réadaptation met l’accent sur une thérapie active, nécessitant un effort interne de la part du patient, tandis que les interventions passives sont considérées comme des mesures complémentaires. Les thérapies actives et passives continues à domicile sont encouragées pour une amélioration durable, et des appareils d’assistance peuvent être inclus pour améliorer les gains fonctionnels.

Thérapie active

Exercice thérapeutique pour les fractures postopératoires de la phalange moyenne et proximale et du métacarpe

Recommandé pour la rééducation, la fréquence, la dose et la durée des visites variant en fonction de la gravité des déficits fonctionnels. Un programme d’exercices à domicile est essentiel pour une amélioration continue.

Thérapie passive

Glace, compression et élévation pour les fractures aiguës du métacarpe et de la phalange

Recommandé pour contrôler l’œdème lié aux fractures aiguës.

 

Chirurgie

Traitement chirurgical des fractures condyliennes

Recommandé pour les fractures condyliennes instables.

Prise en charge chirurgicale des fractures malrotatives de la phalange

Recommandé si la malrotation ne peut être corrigée et stabilisée par une réduction fermée. L’intervention chirurgicale permet de prévenir ou de réduire les déformations rotatoires qui peuvent avoir un impact sur la fonction de la main.

Traitement non opératoire de la fracture de la tête du métacarpe distal

Recommandé pour les fractures dont l’articulation est touchée à moins de 20 %. Les cas où l’atteinte est plus importante peuvent nécessiter une réduction ouverte et une fixation interne.

 

Prise en charge non opératoire

Traitement non-opératoire de la fracture du col du métacarpe distal avec une angulation acceptable

Recommandé pour les fractures présentant des degrés d’angulation acceptables.

Traitement non opératoire des fractures du col du cinquième métacarpien (fracture de Boxer)

Recommandé avant le traitement chirurgical pour la plupart des fractures dont l’angulation est inférieure à 45 degrés.

Utilisation de thérapies fonctionnelles pour les fractures du col du cinquième métacarpien

Recommandé par rapport au plâtre ou à l’attelle cubitale.

Radiographies dans le suivi des fractures non opératoires du col du cinquième métacarpien

Recommandé pour les patients présentant un risque de déplacement après réduction. Des radiographies de suivi sont indiquées si l’examen physique suggère une perte de réduction ou une instabilité.

Fractures du métacarpe

Les fractures du métacarpe, généralement transversales, obliques, en spirale ou comminutives, impliquent de décider entre une intervention non opératoire et une intervention chirurgicale, en mettant en balance le raccourcissement potentiel et les risques chirurgicaux.

Chirurgie des fractures de l’arbre métacarpien

Prise en charge chirurgicale des fractures de l’arbre métacarpien

Recommandé pour les fractures qui ne peuvent pas être réduites, qui sont instables ou qui comportent plusieurs fractures voisines de l’arbre.

Prise en charge chirurgicale des fractures de la base du métacarpien proximal

Recommandé car ces fractures sont rarement stables.

Prise en charge chirurgicale de la fracture de Bennett et de la fracture de Rolando

Recommandé en raison de l’instabilité.

Traitement chirurgical des fractures malrotatives de la phalange

Recommandé pour prévenir les déformations et les déficiences.

Retrait du matériel

Recommandé dans certains cas, en fonction des préférences du médecin/patient et d’indications spécifiques.

 

Prise en charge non opératoire

Prise en charge non-opératoire des fractures de l’arbre métacarpien

Recommandé chez certains patients présentant des fractures stables après une réduction fermée adéquate, impliquant une immobilisation par plâtre.

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