Directives de traitement médical de l’État de New York pour la pneumopathie interstitielle professionnelle chez les travailleurs indemnisés

La commission des accidents du travail de l’État de New York a établi des lignes directrices pour aider les professionnels de la santé à évaluer la pneumopathie interstitielle professionnelle. Ces directives ont pour but d’aider les médecins et les professionnels de la santé à déterminer le traitement approprié pour cette maladie.

Les professionnels de la santé qui s’intéressent à la pneumopathie interstitielle professionnelle peuvent s’appuyer sur les conseils fournis par la Commission des accidents du travail pour prendre des décisions éclairées sur le niveau de soins le plus approprié pour leurs patients.

Il est important de souligner que ces lignes directrices ne visent pas à remplacer le jugement clinique ou l’expertise professionnelle. La décision finale concernant les soins doit être le fruit d’une collaboration entre le patient et son prestataire de soins.

Vue d’ensemble : Maladies pulmonaires interstitielles professionnelles (MPI)

Les maladies pulmonaires professionnelles sont classées en plusieurs catégories, les pneumopathies interstitielles constituant une classification importante au même titre que l’asthme lié au travail (traité séparément dans la directive sur le traitement médical de l’asthme professionnel et de l’asthme lié au travail de l’État de New York). Cette ligne directrice vise à fournir une approche fondée sur des données probantes pour le diagnostic et le traitement des maladies infectieuses professionnelles, qui englobent les maladies liées aux poussières inorganiques (par exemple, la silicose, l’asbestose, la pneumoconiose des travailleurs du charbon) et les affections à médiation immunologique telles que la maladie chronique du béryllium (MBC) ou la pneumopathie d’hypersensibilité (PH). Le diagnostic et les plans de traitement sont établis sur la base des antécédents d’exposition professionnelle, de la présentation et des résultats des tests de diagnostic et de dépistage.

Les ILD constituent un groupe diversifié de plus de 100 maladies qui provoquent une inflammation et/ou une cicatrisation du parenchyme pulmonaire. Ils sont regroupés en raison de caractéristiques cliniques, radiographiques, physiologiques et/ou pathologiques similaires.

Les ILD sont des troubles affectant l’interstitium pulmonaire, où les lésions aiguës se traduisent principalement par un œdème et une inflammation, et où les lésions chroniques se caractérisent par une fibrose, stade final de l’inflammation chronique. Parfois appelée « fibrose pulmonaire » ou « fibrose interstitielle », la pneumopathie interstitielle représente un ensemble d’affections chroniques, souvent irréversibles, marquées par une réponse immunitaire et/ou inflammatoire intense et une activité excessive des fibroblastes entraînant un dépôt abondant de collagène.

 

Introduction : Catégories de maladies infectieuses professionnelles

Les pneumopathies interstitielles d’origine professionnelle sont généralement classées en quatre catégories qui se recoupent sur le plan clinique :

  1. Pneumoconiose
  2. Pneumopathie d’hypersensibilité (HP)
  3. Autres maladies granulomateuses
  4. Lésions par inhalation de substances toxiques

L’ILD associée aux pneumoconioses et aux processus auto-immuns a tendance à progresser par étapes, pour aboutir à un état « final » commun caractérisé par

  • Maladie restrictive
  • Hypertension pulmonaire
  • Cor pulmonaire
  • Insuffisance cardiaque congestive
  • Infections pulmonaires dues à la perte des mécanismes de défense de l’hôte

Au fur et à mesure que la maladie évolue, les individus souffrent souvent d’une toux sèche chronique, qui peut nécessiter une prise en charge, en particulier lorsqu’elle perturbe le sommeil.

 

Concepts clés

Temps de latence dans les ILD professionnelles

Définition de la latence : La latence est l’intervalle de temps entre l’exposition initiale et l’apparition des symptômes ou du diagnostic clinique. Dans les ILD professionnelles, il est essentiel de comprendre la latence, car ces maladies présentent généralement une longue période de latence.

Relation entre le temps de latence et l’exposition : la relation entre le temps de latence et l’exposition est détaillée dans les tableaux 1 et 2.

Comorbidités : Selon le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) :

  • L’exposition à l’amiante est liée à un risque accru de.. :
    • Cancer du poumon (surtout en cas de tabagisme)
    • Mésothéliome (pleural ou péritonéal)
    • Cancer du larynx et des ovaires
  • D’autres études associent l’amiante à des risques élevés sur d’autres sites, tels que les cancers du pharynx, de l’estomac, du colon et des reins.
  • L’exposition à l’amiante est également liée au risque de maladies des voies respiratoires.

Associations spécifiques :

  • La pneumoconiose des travailleurs du charbon (CWP) augmente le risque de troubles auto-immuns, en particulier la polyarthrite rhumatoïde (connue sous le nom de « syndrome de Caplan »), et peut entraîner des manifestations cliniques systémiques. Le CWP est également lié au risque de maladies des voies respiratoires.
  • La silicose augmente le risque de diverses affections, notamment le cancer du poumon, la tuberculose pulmonaire, les maladies auto-immunes, les maladies rénales et les maladies des voies respiratoires. Il existe également une interaction avec un risque accru de cancer du poumon chez les fumeurs, bien qu’elle ne soit pas aussi prononcée que l’association avec l’exposition à l’amiante.
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