Directives médicales de l’État de New York pour le traitement de la Meralgia Paresthetica chez les travailleurs indemnisés

Les lignes directrices fournies par la Commission des accidents du travail de l’État de New York sont destinées à aider les professionnels de la santé à évaluer la Meralgia Paresthetica. Ces directives visent à aider les médecins et les professionnels de la santé à déterminer le traitement approprié pour cette maladie.

Les professionnels de la santé spécialisés dans la Meralgia Paresthetica peuvent s’appuyer sur les conseils fournis par la Commission des accidents du travail pour prendre des décisions éclairées sur le niveau de soins le plus approprié pour leurs patients.

Il est essentiel de souligner que ces lignes directrices ne sont pas destinées à remplacer le jugement clinique ou l’expertise professionnelle. La décision finale concernant les soins doit être prise en collaboration avec le patient et son prestataire de soins.

Méralgie paresthésique

La meralgia paresthetica désigne une neuropathie périphérique de piégeage affectant le nerf cutané fémoral latéral, un nerf sensoriel qui dessert les régions latérales supérieures de la cuisse. Bien que le piégeage nerveux puisse se produire à n’importe quel endroit du nerf, l’affection est généralement due à une pression localisée près du ligament inguinal. Dans les scénarios professionnels, elle est souvent liée à la pression exercée par des ceintures d’outils lourdes et serrées ou par des armures militaires.

L’apparition peut être relativement soudaine, par exemple après une seule nuit de sommeil, ou progressive. Les traumatismes, les cicatrices résultant de traumatismes ou d’interventions chirurgicales antérieures et les conséquences de troubles rhumatologiques systémiques sont d’autres facteurs contributifs. Les symptômes se manifestent par des picotements et des engourdissements dans la distribution du nerf. La douleur peut être absente, légère ou, dans de rares cas, intense. Notamment, il n’y a pas de faiblesse musculaire associée.

 

Études de diagnostic

Neurographie par résonance magnétique :

Proposé pour le diagnostic de la méralgie paresthésique.
Indications : Dans la majorité des cas, le diagnostic clinique et le traitement empirique sont adéquats, ce qui rend les tests inutiles. Toutefois, il est recommandé de procéder à des tests avant l’opération pour confirmer le diagnostic et identifier avec précision le point de piégeage en vue de l’approche chirurgicale.

Raison d’être : Le diagnostic repose généralement sur l’évaluation clinique et l’imagerie n’est généralement pas nécessaire. Toutefois, en cas d’incertitude quant à l’exactitude du diagnostic ou lorsqu’une intervention chirurgicale est envisagée, il est conseillé d’effectuer une étude de la conduction nerveuse pour valider le diagnostic et localiser le point de piégeage.

 

Étude de la conduction nerveuse :

Conseillé pour confirmer le diagnostic de meralgia paresthetica et localiser le piégeage.

Indications : Dans la plupart des cas, le diagnostic clinique et le traitement empirique donnent des résultats positifs, ce qui élimine la nécessité de procéder à des tests. Néanmoins, il est recommandé de procéder à des tests avant l’intervention chirurgicale afin de confirmer le diagnostic et d’identifier précisément le point de piégeage en vue de l’approche chirurgicale.

Fréquence/dose/durée : Une fois. Elle n’est généralement pas recommandée tant que les symptômes ne persistent pas pendant au moins trois semaines, afin de laisser suffisamment de temps pour que les résultats électriques se développent.

Justification : Le diagnostic est typiquement clinique et l’imagerie n’est généralement pas nécessaire. Toutefois, en cas d’incertitude quant à l’exactitude du diagnostic ou lorsque l’on envisage une intervention chirurgicale, une étude de la conduction nerveuse est recommandée pour confirmer le diagnostic et localiser le point de piégeage.

 

Médicaments

Pour la majorité des patients, les recommandations initiales pour le traitement de la douleur comprennent l’ibuprofène, le naproxène ou d’autres AINS traditionnels. L’acétaminophène (ou son analogue le paracétamol) peut raisonnablement remplacer les AINS chez les patients qui ne peuvent en bénéficier, bien que les données existantes suggèrent que l’acétaminophène est légèrement moins efficace. La recherche indique que les AINS sont aussi efficaces pour soulager la douleur que les opioïdes (y compris le tramadol) et qu’ils entraînent moins de déficiences.

Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) :

Recommandé : pour le traitement de la méralgie paresthésique.
Indications : Les AINS sont recommandés pour le traitement, et les médicaments en vente libre peuvent convenir et doivent être essayés dans un premier temps.
Fréquence/Durée: Une utilisation ponctuelle peut être raisonnable pour de nombreux patients.
Indications pour l’arrêt du traitement : Résolution de la meralgie paresthésique, manque d’efficacité ou apparition d’effets indésirables nécessitant l’arrêt du traitement.

 

AINS pour les patients présentant un risque élevé d’hémorragie gastro-intestinale :

Recommandé : utilisation simultanée de médicaments cytoprotecteurs, tels que le misoprostol, le sucralfate, les inhibiteurs des récepteurs de l’histamine de type 2 et les inhibiteurs de la pompe à protons pour les patients présentant un risque élevé d’hémorragie gastro-intestinale.

Indications : Envisager pour les patients présentant un profil de facteurs de risque élevé et qui ont également besoin d’AINS, en particulier si un traitement à long terme est prévu. Les patients à risque sont ceux qui ont des antécédents d’hémorragie gastro-intestinale, les personnes âgées, les diabétiques et les fumeurs.

Fréquence/dose/durée: Les inhibiteurs de la pompe à protons, le misoprostol, le sucralfate et les bloqueurs H2 sont recommandés, avec une posologie et une fréquence conformes aux indications du fabricant. Il n’y a généralement pas de croyance substantielle dans les différences d’efficacité pour la prévention des hémorragies gastro-intestinales.

 

AINS pour les patients présentant un risque d’effets indésirables cardiovasculaires

Les patients présentant une maladie cardiovasculaire avérée ou plusieurs facteurs de risque de problèmes cardiovasculaires doivent participer à une discussion approfondie sur les avantages et les inconvénients potentiels d’un traitement par AINS pour le contrôle de la douleur.

Il est conseillé : L’acétaminophène ou l’aspirine sont proposés comme traitement initial, car ils semblent être les plus sûrs en termes d’effets indésirables cardiovasculaires.

Il est recommandé : Si cela s’avère nécessaire, les AINS non sélectifs sont préférables aux médicaments spécifiques de la COX-2. Pour les personnes utilisant de l’aspirine à faible dose en prévention primaire ou secondaire des maladies cardiovasculaires, les AINS doivent être pris au moins 30 minutes après ou huit heures avant l’aspirine quotidienne, afin de minimiser la contre-performance potentielle des effets bénéfiques de l’aspirine par les AINS.

Acétaminophène pour le traitement de la méralgie paresthésique :

Il est recommandé: pour la prise en charge de la méralgie paresthésique, en particulier chez les personnes présentant des contre-indications aux AINS.

Indications : Tous les patients souffrant d’une douleur de type meralgia paresthetica, qu’elle soit aiguë, subaiguë, chronique ou postopératoire.

Dose/fréquence : Selon les directives du fabricant ; peut être utilisé selon les besoins. Il existe des preuves de toxicité hépatique en cas de dépassement de quatre grammes par jour.

Indications pour l’arrêt du traitement : Résolution de la douleur, des effets indésirables ou de l’intolérance.

 

Lidocaïne topique :

Il n’est pas recommandé : pour le traitement de la meralgia paresthetica.

 

Thérapies par le chaud et le froid

Cryothérapie :

Recommandé pour les personnes souffrant de méralgie paresthésique.
Indications : Applicable à toutes les personnes souffrant de méralgie paresthésique.
Fréquence/Durée: Environ trois à cinq auto-applications par jour, selon les besoins.
Indications pour l’arrêt du traitement : Arrêt, effets indésirables, non-respect des règles.

 

Thérapie par la chaleur :

Recommandé pour les personnes souffrant de méralgie paresthésique.
Indications : Applicable à toutes les personnes souffrant de méralgie paresthésique.
Fréquence/Durée : Environ trois à cinq auto-applications par jour, selon les besoins.
Indications pour l’arrêt du traitement : Arrêt, effets indésirables, non-respect des règles.

 

Thérapie par injection

Injections de glucocorticoïdes :

Recommandé pour le traitement de la méralgie paresthésique si les traitements conservateurs s’avèrent inefficaces.
Indications : Meralgia paresthetica suffisamment grave et ne répondant pas aux autres traitements conservateurs et non invasifs.
Fréquence/dose/durée: Une injection. Une deuxième injection n’est pas justifiée si la récupération est suffisante après la première.
Preuves de l’utilisation des injections de glucocorticostéroïdes dans le traitement de la méralgie paresthésique

 

Chirurgie

Libération chirurgicale :

Recommandé pour le traitement de certaines personnes souffrant de méralgie paresthésique.
Indications : Personnes présentant des symptômes persistants qui ne répondent pas aux traitements susmentionnés et dont les symptômes sont suffisamment graves pour justifier un traitement invasif. Le diagnostic et la confirmation du site de piégeage doivent être effectués par une étude de la conduction nerveuse ou une neurographie par résonance magnétique.

Justification : En cas d’incertitude quant à l’exactitude du diagnostic ou lorsqu’une intervention chirurgicale est envisagée, il est recommandé de procéder à une étude de la conduction nerveuse ou à une neurographie par RM pour confirmer le diagnostic et localiser le site de piégeage.

La libération chirurgicale est rarement nécessaire, mais elle est recommandée pour les personnes dont les symptômes persistants ne répondent pas aux traitements ci-dessus et sont suffisamment graves pour justifier une intervention invasive.

Autres

Stimulateur de la moelle épinière :

Non recommandé pour le traitement des personnes souffrant de méralgie paresthésique.

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