Vue d’ensemble

Comprendre les TSPT/TSA :

Lorsqu’une personne a vécu ou a été témoin d’un événement très difficile ou effrayant, cela peut entraîner un syndrome de stress post-traumatique (SSPT) ou un syndrome de stress aigu (SSA). Il s’agit de troubles mentaux qui se manifestent chez les personnes confrontées à des blessures graves, à des situations mettant leur vie en danger, à des agressions ou à d’autres événements sociaux ou naturels extrêmement difficiles. Selon le DSM-5 (cinquième édition du manuel des troubles mentaux), pour diagnostiquer officiellement un TSPT ou un TSA, il faut qu’il y ait eu une expérience ou une exposition claire à un traumatisme important.

On parle de syndrome de stress aigu lorsque les symptômes persistent pendant 3 à 30 jours après un événement difficile. Mais si ces symptômes durent encore plus longtemps, au-delà de 30 jours, c’est à ce moment-là que l’on commence à envisager un diagnostic de stress post-traumatique.

Reconnaître les symptômes du SSPT :

Le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) se manifeste par différents signes, mais ce n’est pas quelque chose que l’on voit tous les jours. Les signes peuvent être les suivants

– Revivre l’événement ou avoir des flashbacks
– Souvenirs indésirables et intrusifs qui ressurgissent
– Cauchemars ou rêves très inquiétants
– Des pensées effrayantes qui ne disparaissent pas
– Éviter les lieux ou les choses qui nous rappellent l’expérience difficile
– Éviter les pensées ou les sentiments liés à l’événement
– Sentiment d’agitation ou d’énervement
– S’effrayer facilement ou être très vigilant
– Toujours à l’affût du danger
– Se sentir tendu et stressé
– Difficultés de sommeil
– Faire face à des problèmes de colère et à des crises d’explosion
– Pensées négatives sur nous-mêmes ou sur le monde qui nous entoure
– Avoir des sentiments contradictoires comme la culpabilité ou le blâme
– Difficulté à se souvenir des détails importants de l’événement traumatique
– Perte d’intérêt pour les choses que nous avions l’habitude d’apprécier
– Sentiment de déconnexion ou de détachement par rapport aux amis et à la famille

 

Pronostic

B.2.a TSA : Pronostic

Lorsque nous parlons de trouble de stress aigu (TSA), il est important de savoir que l’obtention de ce diagnostic ne signifie pas que nous pouvons prédire avec précision si une personne développera plus tard un syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Il s’agit plutôt de reconnaître les personnes qui traversent une période difficile au cours du premier mois et qui pourraient bénéficier de services de santé mentale. Les TSA ne sont qu’un indicateur modeste du SSPT ; il est surprenant de constater qu’au moins la moitié des personnes qui finissent par souffrir d’un SSPT ne répondaient pas initialement aux critères du trouble de stress aigu.

B.2.b SSPT : Pronostic

Le syndrome de stress post-traumatique est un phénomène complexe. Il peut avoir un impact considérable sur la vie des gens, mais voici la partie la plus encourageante : il existe de nombreuses preuves montrant que le SSPT peut être traité efficacement à l’aide de méthodes établies et éprouvées dont nous parlerons bientôt. Bien que la prise en charge du SSPT soit complexe, les perspectives générales sont positives, la majorité des personnes se rétablissant et menant une vie épanouie. Seul un faible pourcentage (environ 4 à 22 %) finit par souffrir d’un syndrome de stress post-traumatique chronique.

 

Aperçu du traitement

B.3.a TSA : Naviguer dans l’après-coup

En ce qui concerne le trouble de stress aigu (TSA), il est essentiel de comprendre que le fait d’être diagnostiqué comme tel ne signifie pas que l’on peut parfaitement prévoir qu’une personne développera un TSPT chronique. Les TSA identifient simplement les personnes qui ont été récemment confrontées à un traumatisme et qui font face à une détresse intense. Aujourd’hui, au cours de la phase initiale, la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) apparaît comme la stratégie la plus efficace pour aider à prévenir le SSPT à l’avenir. Parfois, en fonction des circonstances uniques de chaque cas, il peut y avoir des ajustements subtils à l’approche du traitement. Ces ajustements ne devraient avoir lieu que lorsque le prestataire peut les étayer par un raisonnement solide, fondé sur des preuves médicales.

B.3.b SSPT : Favoriser le bien-être mental

Dans le cadre de la prise en charge du SSPT, la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), qui peut faire appel à un ensemble de méthodes différentes, constitue la première mesure à prendre. La thérapie d’exposition, comme la thérapie d’exposition prolongée, l’entraînement à la réalité virtuelle ou la désensibilisation et le retraitement par les mouvements oculaires (EMDR), fait souvent partie de la TCC et a prouvé son efficacité, bien qu’elle ne soit pas aussi couramment utilisée. Quelle que soit l’intervention psychologique ou psychiatrique choisie, il est essentiel de disposer d’une évaluation et d’un plan de traitement bien conçus. Ce plan doit comporter des objectifs comportementaux clairs, des échéances précises et des interventions spécifiques.

B.3.c Soutien pharmacologique

B.3.c.i TSA : Les médicaments ne sont pas la solution – Lorsqu’il s’agit de traiter un trouble de stress aigu (TSA), le recours aux médicaments n’est pas la solution recommandée.

B.3.c.ii SSPT : Les médicaments dans la balance – Aujourd’hui, les médicaments jouent un rôle clé dans le traitement du syndrome de stress post-traumatique (SSPT). La première ligne comprend les antidépresseurs ISRS et ISRSN, la paroxétine et la sertraline étant approuvées par la FDA pour le traitement du syndrome de stress post-traumatique.

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