De nombreuses personnes ayant subi une réparation du ligament croisé antérieur (LCA) du genou présentent un risque élevé de récidive de la lésion du même ligament. Aujourd’hui, des chercheurs norvégiens affirment que de simples tests de dépistage postopératoires avant d’autoriser l’athlète à reprendre le sport peuvent réduire le risque.
On estime que près de 30 % des jeunes actifs opérés du ligament croisé antérieur présenteront à nouveau la même blessure quelques années après l’intervention. Les deux facteurs de risque de nouvelle lésion du ligament croisé antérieur sont la pratique d’un sport et la jeunesse.
Les chercheurs norvégiens ont observé que deux facteurs conduisaient à des lésions récurrentes du ligament croisé antérieur : la reprise du sport avec une faible force musculaire et la reprise trop précoce de l’activité sportive.
Les chercheurs ont recueilli des données sur 100 participants âgés en moyenne de 24 ans qui avaient déjà subi une opération du ligament croisé antérieur.
Au cours des 24 mois suivants, des enquêtes sont menées auprès des participants pour savoir s’ils ont subi une autre blessure au genou.
Les chirurgiens des chercheurs évaluent également la force du muscle quadriceps dans les deux jambes pour s’assurer des critères de « retour au sport ». Dans l’ensemble, 24 patients ont subi une autre blessure au genou ; les personnes qui pratiquaient des activités sportives de saut et de pivotement étaient plus de quatre fois plus susceptibles de subir des blessures au genou que celles qui n’en pratiquaient pas. Vingt-cinq pour cent des participants ont répondu aux critères de reprise du sport.
Parmi ceux qui ont échoué au critère de « retour au sport » (75 %), 38 % ont souffert d’une autre blessure au genou, contre 5,6 % de ceux qui ont réussi le test.
Ceux qui avaient une force symétrique dans les deux quadriceps avant de commencer à faire du sport avaient nettement moins de risques de se blesser à nouveau au genou. Plus l’individu attendait avant de reprendre le sport, plus le risque diminuait et, finalement, ce risque s’est stabilisé à environ 9 mois.
Cette étude révèle que les jeunes doivent savoir qu’un retour précipité à la chirurgie après une reconstruction du ligament croisé antérieur comporte un risque élevé.
Les athlètes doivent attendre au moins 9 mois après l’opération ou après avoir retrouvé une force musculaire suffisante au niveau de la cuisse, comparable à celle de la jambe indemne, avant de se lancer dans le monde du sport.
Les lésions récurrentes du ligament croisé antérieur sont également associées à une période de récupération plus longue et la reprise du sport n’est pas toujours assurée.