Fractures de l’arrière-pied

Les lignes directrices établies par la commission des accidents du travail de l’État de New York visent à aider les médecins, les podologues et les autres professionnels de la santé à fournir un traitement adéquat pour les fractures du pied arrière.

Conçues comme une ressource pour les professionnels de la santé, ces lignes directrices aident à déterminer le niveau optimal de soins pour les patients souffrant de troubles de la cheville et du pied. Toutefois, il est important de noter que ces lignes directrices ne remplacent pas le jugement clinique ou l’expertise professionnelle. La décision finale concernant les soins doit être prise par le patient en concertation avec son prestataire de soins.

 

Fractures de l’arrière-pied (calcanéum, talus)

Pour les études diagnostiques des fractures de l’arrière-pied chez les travailleurs indemnisés, les recommandations suivantes sont formulées :

Rayons X :

  • Indications : Suspicion de fracture.
  • Vues recommandées : Vues AP, latérales et calcanéennes de l’astragale ; vues AP, latérales et de la mortaise, vues de Broden en oblique interne à 45° et vues du cou de Canale de l’astragale.

IRM des fractures de l’arrière-pied :

  • Indications : Généralement utilisé lorsqu’il existe une possibilité de fracture cachée du processus latéral ou du col de l’astragale. Les patients dont les radiographies simples indiquent une lésion ostéochondrale ou ceux qui restent symptomatiques six semaines plus tard doivent subir une évaluation par IRM.

IRM pour l’évaluation de suivi des fractures non aiguës du calcanéum :

  • Indications : Patients souffrant d’une fracture non aiguë et d’une douleur prolongée dépassant les 4 mois suivant la blessure.
  • Raison d’être : L’IRM est utilisée pour détecter les problèmes chez les patients souffrant de fractures non aiguës du calcanéum, pour évaluer la nécrose avasculaire et les progrès de la guérison.

Scintigraphie osseuse pour les fractures du calcanéum :

  • Justification : en cas de forte suspicion clinique malgré une radiographie et un scanner négatifs, une scintigraphie osseuse peut être justifiée pour détecter les fractures occultes du calcanéum et les fractures de stress du calcanéum.

Ces études diagnostiques visent à fournir une évaluation complète des fractures de l’arrière-pied, garantissant un diagnostic précis et un plan de traitement approprié pour les patients indemnisés.

CT pour le diagnostic et la classification des fractures de l’arrière-pied :

  • Indications : Recommandé pour l’examen des fractures de l’arrière-pied, en particulier pour les fractures occultes et difficiles des extrémités distales, de la cheville et du pied. Utile pour mieux comprendre le déplacement de la fracture, l’atteinte articulaire, la subluxation des articulations touchées et l’évaluation des fractures de l’articulation sous-talienne.
  • Vues : Les clichés coronaux et axiaux sont conseillés, les clichés axiaux étant particulièrement importants lorsqu’un déplacement doit être évalué.
  • Raison d’être : La tomodensitométrie est considérée comme la référence pour l’identification et la classification des fractures du calcanéum. Ils offrent une représentation détaillée de l’implication du tibia distal, de l’emplacement de la surface articulaire et de l’identification de la subluxation. La tomodensitométrie est recommandée lorsque les radiographies sont négatives mais qu’une fracture cachée est suspectée sur la base des observations physiques, en particulier dans les cas de fractures comminutives.
  • Visites de suivi – Imagerie : Pour les fractures du talus, en cas de suspicion clinique et de radiographies négatives, des radiographies de contrôle peuvent être utiles. Après environ sept jours, la résorption au niveau de la ligne de fracture devient plus visible. Pour les fractures confirmées de l’astragale, il est conseillé d’effectuer une radiographie de contrôle au bout de six à huit semaines pour vérifier la présence du signe de Hawkins, qui indique la viabilité et réduit la probabilité de développement d’une nécrose avasculaire.

Ces recommandations pour l’utilisation du scanner dans le diagnostic et la classification des fractures de l’arrière-pied visent à fournir une évaluation complète, aidant à la planification du traitement et aux évaluations de suivi pour les patients victimes d’accidents du travail.

 

Médicaments pour les fractures de l’arrière-pied

 

Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et acétaminophène :

Ibuprofène, Naproxène ou autres AINS :

  • Traitement de première intention : Recommandé comme traitement initial pour la majorité des patients.
  • Substitut de l’acétaminophène : Considéré comme une alternative viable pour les personnes qui ne peuvent pas prendre d’AINS, bien que des preuves suggèrent que l’acétaminophène n’est que marginalement moins efficace.

AINS versus acétaminophène pour l’analgésie des fractures de l’arrière-pied :

  • Recommandation : Suggéré pour l’analgésie des fractures du pied arrière. Commencez par des médicaments en vente libre pour en évaluer l’efficacité.
  • Fréquence/Durée : Les patients peuvent l’utiliser selon leurs besoins.
  • Indications pour l’arrêt du traitement : Interrompre le traitement en cas de disparition de la gêne à la cheville/au pied, de manque d’efficacité ou d’apparition d’effets défavorables.

AINS pour les patients à haut risque d’hémorragie gastro-intestinale :

  • Recommandation : Recommandé pour les patients présentant un risque élevé d’hémorragie gastro-intestinale. Utiliser simultanément des médicaments cytoprotecteurs.
  • Indications : Envisager des médicaments cytoprotecteurs pour les personnes présentant un profil de risque élevé, en particulier si le traitement par AINS est prolongé. Les personnes à haut risque sont celles qui ont des antécédents d’hémorragie gastro-intestinale, les personnes âgées, les diabétiques et les fumeurs.
  • Fréquence/dose/durée : Suivre les recommandations du fabricant pour le misoprostol, les inhibiteurs de la pompe à protons, le sucralfate et les bloqueurs H2. L’efficacité de la prévention des hémorragies gastro-intestinales peut varier.
  • Indications pour l’arrêt du traitement : Arrêter en cas d’intolérance, d’effets défavorables ou d’arrêt de l’utilisation d’AINS.

Ces recommandations visent à guider l’utilisation des AINS et de l’acétaminophène pour un traitement efficace de la douleur, en tenant compte des risques et des préférences individuels dans les cas d’accidents du travail impliquant des fractures de l’arrière-pied.

AINS pour les patients présentant un risque d’effets indésirables cardiovasculaires :

Recommandation :

  • Traitement initial : L’aspirine ou l’acétaminophène sont recommandés comme traitement initial pour minimiser le risque de problèmes cardiovasculaires.
  • AINS non sélectifs : Utiliser les AINS non sélectifs si nécessaire, de préférence aux médicaments spécifiques de la COX-2, en particulier lors de l’administration d’aspirine à faible dose pour la prévention des maladies cardiovasculaires. Les AINS doivent être pris au moins 30 minutes après ou 8 heures avant l’aspirine.

L’acétaminophène pour le traitement de la douleur liée aux fractures de l’arrière-pied :

  • Recommandation : Recommandé pour soulager la douleur des fractures de l’arrière-pied, en particulier chez les patients qui ne peuvent pas prendre d’AINS.
  • Indications : Applicable aux douleurs aiguës, subaiguës et chroniques du pied/de la cheville chez tous les individus, y compris les cas postopératoires.
  • Dose/fréquence : Suivre les directives du fabricant, selon les besoins. Faire preuve de prudence car une toxicité hépatique est observée avec des doses supérieures à 4 g/jour.
  • Indications pour l’arrêt du traitement : Arrêter en cas de disparition de la douleur, d’effets négatifs ou d’intolérance.

Utilisation limitée des opioïdes pour le traitement de la douleur aiguë et postopératoire :

  • Recommandation : Recommandé pour une utilisation à court terme (moins de sept jours) chez des patients spécifiques pour le traitement d’appoint de la douleur postopératoire et aiguë lorsque les médicaments plus efficaces sont insuffisants.
  • Indications : Utiliser pour réduire la douleur suite à une intervention chirurgicale ou à un dommage récent. Prescrire des opioïdes à courte durée d’action en même temps que des thérapies à plus longue durée d’action, en particulier la nuit.
  • Fréquence/Durée : Utiliser tout au long de la journée si nécessaire, puis uniquement le soir, jusqu’au sevrage complet.
  • Justification de la recommandation : Les AINS peuvent ne pas suffire à soulager la douleur chez certaines personnes, et l’utilisation judicieuse d’opioïdes peut s’avérer bénéfique, en particulier pour la récupération nocturne.

Ces lignes directrices proposent une approche nuancée de la prise en charge de la douleur, en tenant compte des besoins individuels des patients, des risques et des limites des différents médicaments dans les cas de fractures de l’arrière-pied.

Statut de la vaccination antitétanique pour les fractures ouvertes :

Recommandation :

  • Mise à jour du statut tétanique : Il est recommandé de mettre à jour les vaccinations antitétaniques si nécessaire, en particulier pour les plaies qui n’ont pas cicatrisé plus de cinq ans après la dernière injection de vaccin antitétanique.
  • Indications : Appliquer cette recommandation aux plaies non cicatrisées plus de cinq ans après la dernière vaccination antitétanique.
  • Justification : En raison des conséquences négatives potentielles de l’absence de vaccination contre le tétanos, il est conseillé de mettre à jour le statut des plaies ouvertes. Pour les patients souffrant de brûlures ou de plaies sales, il convient d’envisager la vaccination si la dernière dose a été administrée il y a plus de cinq ans, au lieu des dix ans habituels.
  • Série de vaccinations incomplète : Les patients qui n’ont pas terminé leur série de vaccinations doivent recevoir une immunoglobuline antitétanique en même temps que chacune des trois injections.

Prophylaxie antibiotique préopératoire pour les fractures de la cheville :

Recommandation :

  • Utilisation préopératoire : Une prophylaxie antibiotique est recommandée en cas de fracture de la cheville, qu’il s’agisse d’une fracture ouverte ou fermée.
  • Données probantes : Les données probantes soutiennent l’utilisation préventive d’antibiotiques pour les fractures de la cheville, en particulier avant l’intervention chirurgicale, afin de réduire le risque d’infection.

Utilisation de la calcitonine en spray nasal pour l’ostéopénie post-fracture :

Recommandation :

  • Non recommandé : L’utilisation de la calcitonine en spray nasal pour prévenir l’ostéopénie à la suite d’une fracture n’est pas recommandée.
  • Justification : Le spray nasal de calcitonine, en particulier la calcitonine de saumon, n’a pas montré de différence significative par rapport au placebo en termes de minéralisation osseuse après trois mois d’intervention chirurgicale. L’efficacité n’est pas suffisamment importante pour recommander son utilisation dans ce contexte.

 

Prophylaxie de la TVP dans les fractures de l’arrière-pied

Réhabilitation des fractures de l’arrière-pied :

Vue d’ensemble : La rééducation après une fracture de l’arrière-pied liée au travail doit viser à rétablir les capacités fonctionnelles nécessaires aux responsabilités quotidiennes et professionnelles, pour que le travailleur blessé retrouve autant que possible l’état dans lequel il se trouvait avant sa blessure.

Thérapie active ou passive :

  • Thérapie active : Elle implique un effort interne de la part du patient pour accomplir des activités ou des tâches spécifiques. Privilégier les initiatives actives aux interventions passives pour obtenir des résultats optimaux.
  • Thérapie passive : Elle repose sur des modalités administrées par un thérapeute et sert à compléter la thérapie active et à accélérer les gains fonctionnels.

Thérapies à domicile :

  • Poursuite des thérapies : Encourager les patients à poursuivre les thérapies actives et passives à domicile pour maintenir les améliorations.
  • Dispositifs d’assistance : Ils peuvent être utilisés pour faciliter les gains fonctionnels en tant que mesure supplémentaire dans le cadre de la stratégie de réadaptation.

Diathermie pour l’œdème associé à une fracture du calcanéum :

  • Non recommandé : La diathermie n’est pas recommandée pour la prise en charge de l’œdème associé aux fractures du calcanéum.

Physique et ergothérapie :

  • Interventions recommandées : Les exercices thérapeutiques, y compris la kinésithérapie et l’ergothérapie, sont recommandés pour améliorer la force et l’amplitude des mouvements pendant les activités fonctionnelles.
  • Fréquence/dose/durée : Le nombre total de visites thérapeutiques peut varier en fonction de la gravité des déficits, allant de deux ou trois visites pour les déficits mineurs à 12 ou 15 visites pour les cas plus graves.
  • Considération à long terme : Pour les déficiences fonctionnelles persistantes, une thérapie de plus longue durée (au-delà de 12 à 15 visites) peut être suggérée s’il existe des preuves d’une amélioration fonctionnelle continue avec des objectifs spécifiques à l’esprit.

Incorporation d’exercices à domicile :

  • Programme d’exercices à domicile : Un programme d’exercices à domicile doit être élaboré et mis en œuvre dans le cadre de la stratégie globale de réadaptation afin de soutenir le rétablissement continu.

Note : Pour plus de détails sur la prophylaxie de la TVP, se référer à la section sur la rupture du tendon d’Achille.

 

Soins des fractures de l’arrière-pied

Fractures du talus :

Recommandations de traitement :

  1. Fractures non déplacées et non réductibles :
    • Recommandation : L’orientation vers un spécialiste est indiquée pour toutes les blessures en raison du risque élevé de mauvais résultats.
    • Considération spéciale : Référence urgente pour les fractures du col de l’astragale.
  2. Prise en charge non opératoire des fractures non déplacées du talus :
    • Non recommandé : La prise en charge non opératoire n’est pas recommandée pour les fractures du talus sans déplacement (tête, col, corps).
  3. Prise en charge chirurgicale des fractures déplacées du talus :
    • Recommandation : Une prise en charge chirurgicale est recommandée pour toute fracture du talus présentant un déplacement (tête, col, corps, processus latéral).
    • Indications : Il est conseillé de consulter un spécialiste pour toutes les blessures, étant donné la forte probabilité d’effets négatifs. Référence urgente pour les fractures du col de l’astragale.
    • Raison d’être : L’orientation vers des spécialistes est cruciale pour les fractures de l’astragale en raison du rôle essentiel de l’astragale dans la locomotion et du risque d’invalidité et de complications importantes.
  4. Prise en charge non opératoire des lésions ostéochondrales du talus :
    • Recommandation : Une prise en charge non chirurgicale est recommandée pour certains patients.
    • Indications : Soins initiaux pour les lésions latérales apparaissant comme des lésions de compression sans fragment visible ou avec un fragment visible encore connecté.
    • Prise en charge : Immobilisation avec un plâtre ou une attelle pendant six à douze semaines, suivie d’activités de renforcement et d’amplitude des mouvements sans douleur.
  5. Traitement opératoire des lésions ostéochondrales du talus :
    • Recommandation : Un traitement chirurgical est recommandé après une prise en charge initiale prudente.
    • Procédures conseillées : L’autogreffe ostéochondrale et la microfracture sont recommandées.
    • Justification : Une prise en charge prudente est recommandée dans un premier temps, y compris une mise en charge protégée pendant six à douze semaines.

Note : Pour des conseils médicaux détaillés et spécifiques, il est essentiel de consulter un professionnel de la santé.

 

Fractures du calcanéum Fractures de l’arrière-pied

Fractures du calcanéum :

Recommandations de traitement :

  1. Immobilisation par plâtre pour certaines fractures du calcanéum :
    • Recommandation : L’immobilisation par plâtre est recommandée pour certains types de fractures du calcanéum.
    • Indications : Fracture non déplacée, déplacement extra-articulaire et déplacement intra-articulaire.
  2. Prise en charge chirurgicale de certaines fractures du calcanéum :
    • Recommandation : La prise en charge chirurgicale est recommandée pour certains types de fractures du calcanéum.
    • Indications : Fractures intra-articulaires déplacées et fractures extra-articulaires qui ne peuvent être réduites.
    • Justification : Les thérapies chirurgicales et non chirurgicales comportent des risques potentiels, tels que la fusion secondaire tardive, le syndrome des loges, la TVP et l’embolie pulmonaire, et l’arthrodèse tardive.
  3. Utilisation d’un dispositif de compression pneumatique pour le traitement des fractures du calcanéum :
    • Recommandation : L’utilisation d’un dispositif de compression pneumatique est recommandée pour les patients présentant un œdème sévère à la suite de fractures fermées du calcanéum.
    • Indications : Candidats à la chirurgie présentant un œdème important après des fractures déplacées fermées du calcanéum. A utiliser chez les patients non chirurgicaux pour réduire le risque de complications ultérieures.
    • Fréquence/Durée : Utilisation continue d’un dispositif de compression à pédale jusqu’à ce que l’œdème diminue suffisamment pour permettre une intervention chirurgicale ou une prise en charge non chirurgicale.
    • Raison d’être : La compression pneumatique est conseillée pour le traitement des fractures aiguës du calcanéum chez les personnes présentant un œdème important.

Note : Ce résumé fournit des informations générales et ne doit pas remplacer l’avis d’un professionnel de la santé. Pour des recommandations personnalisées, consultez un professionnel de la santé.

 

Ce que notre cabinet peut faire si vous souffrez de fractures de l’arrière-pied

Nous disposons de l’expertise nécessaire pour vous aider à résoudre vos problèmes d’indemnisation des accidents du travail. Nous comprenons les difficultés auxquelles vous êtes confronté et nous nous engageons à répondre à vos besoins médicaux tout en respectant les directives établies par la commission des accidents du travail de l’État de New York.

Conscients de l’importance de vos dossiers d’indemnisation des accidents du travail, nous sommes là pour vous guider dans la complexité des relations avec la compagnie d’assurance des accidents du travail et votre employeur.

Nous comprenons que cette période est stressante pour vous et votre famille. Si vous souhaitez prendre rendez-vous, n’hésitez pas à nous contacter. Nous sommes déterminés à faire en sorte que le processus se déroule de la manière la plus transparente possible et qu’il vous apporte le plus grand soutien possible.

Aller au contenu principal