Syndrome du tunnel tarsien

La commission des accidents du travail de l’État de New York a formulé des lignes directrices pour aider les médecins, les podologues et les autres professionnels de la santé à fournir un traitement adapté au syndrome du tunnel tarsien. Ces lignes directrices sont conçues pour aider les professionnels de la santé à déterminer le niveau optimal de soins pour les personnes souffrant de troubles de la cheville et du pied.

Il est important de noter que ces lignes directrices constituent une ressource et ne doivent pas remplacer l’application d’un jugement clinique ou l’expertise acquise par l’expérience professionnelle. La décision finale concernant les soins du patient doit être un processus de collaboration, le patient étant activement impliqué dans la consultation de son prestataire de soins de santé.

 

Syndrome du tunnel tarsien (STT)

Le syndrome du tunnel tarsien (STT) est une affection rare caractérisée par le piégeage du nerf tibial ou de ses branches sous le rétinaculum des fléchisseurs, s’étendant des extrémités latérales et médiales aux branches calcanéennes postérieures et plantaires, qui fournissent des fibres nerveuses à la voûte plantaire. Le STT se manifeste par des sensations occasionnelles de picotement, d’engourdissement ou de brûlure, en particulier sur les orteils et les surfaces plantaires du pied, entraînant des paresthésies.

Dans les cas où les résultats neuropathiques ne révèlent pas d’atteinte sensorielle ou motrice, une approche conservatrice de quatre à six semaines est généralement recommandée avant d’envisager des interventions plus invasives. Les traitements conservateurs visent à soulager la pression et la douleur et peuvent inclure le glaçage, le taping, l’étirement du nerf tibial postérieur, des exercices, des médicaments contre la douleur, des attelles, des orthèses et des chaussures de soutien.

Il est important de noter qu’il n’existe pas de critères diagnostiques clairement définis et universellement acceptés pour le TTS. Les cliniciens doivent être attentifs à la présence d’un TTS chez les patients souffrant de douleurs et de paresthésies plantaires qui s’aggravent en cas de station debout ou de marche prolongée, ou qui perturbent le sommeil.

 

Études diagnostiques du syndrome du tunnel tarsien chez les travailleurs indemnisés

Les études de conduction nerveuse (NCS) sont recommandées pour le diagnostic et l’évaluation préopératoire des patients souffrant de TTS, en particulier dans les cas qui ne s’améliorent pas avec un traitement conservateur ou lorsque l’on envisage une libération chirurgicale après avoir écarté d’autres causes telles que la polyneuropathie et la radiculopathie. Le SOC joue un rôle précieux dans la confirmation du diagnostic de piégeage du nerf tibial au niveau de la cheville.

Toutefois, il n’est pas recommandé d’utiliser le SOC pour l’évaluation initiale des patients atteints de STT pendant la phase initiale du traitement conservateur (quatre à six semaines), car il n’a pas d’impact significatif sur la prise en charge de l’affection à ce stade.

L’électromyographie (EMG) n’est pas non plus recommandée pour l’évaluation initiale, le diagnostic ou l’évaluation préopératoire des patients atteints de STT. Alors que le NCS est conseillé pour le diagnostic du blocage du nerf tibial et l’évaluation préopératoire, il existe peu de données fiables sur l’utilisation de l’électromyographie pour le diagnostic du TTS.

L’IRM est recommandée pour le diagnostic du syndrome du tunnel tarsien, en particulier pour l’évaluation préopératoire et le traitement de l’impaction du nerf tibial à la cheville. Cette recommandation est conforme à l’utilisation des études de conduction nerveuse (NCS) pour le diagnostic et l’évaluation préopératoire des patients souffrant de TTS.

Cependant, l’IRM n’est pas recommandée pour le diagnostic initial du syndrome du tunnel tarsien lors de l’évaluation initiale. Il est conseillé d’utiliser le NCS comme première approche diagnostique au cours des premiers stades de la maladie.

L’utilisation de l’échographie comme aide à la NCS pour le syndrome du tunnel tarsien est recommandée, car elle peut aider à identifier des lésions suspectes occupant l’espace du tunnel tarsien. Cette méthode est particulièrement utile après un traitement conservateur inefficace ou comme adjuvant pour aider à orienter les thérapies interventionnelles.

L’utilisation systématique de l’échographie diagnostique pour l’examen initial n’est pas recommandée. Il est suggéré que les examens échographiques soient réservés aux patients dont la thérapie conventionnelle a échoué ou qu’ils soient utilisés en complément d’une thérapie interventionnelle directe, offrant des conseils supplémentaires dans des cas spécifiques.

 

Médicaments pour le syndrome du tunnel tarsien

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et l’acétaminophène sont recommandés pour le traitement de la douleur liée au syndrome du tunnel tarsien (STT). Les AINS, y compris les médicaments en vente libre, sont suggérés comme traitement de première intention pour la douleur due au STT, une utilisation ponctuelle étant raisonnable pour de nombreux patients. L’objectif est d’arrêter l’utilisation des AINS lorsque la douleur du pied ou de la cheville disparaît, que l’efficacité est insuffisante ou que des effets indésirables apparaissent.

Pour les patients présentant un risque élevé d’hémorragie gastro-intestinale et nécessitant également des AINS, des médicaments cytoprotecteurs tels que les inhibiteurs de la pompe à protons, le sucralfate, les bloqueurs H2 et le misoprostol sont recommandés. Ceci est particulièrement important pour les personnes présentant un profil de facteurs de risque élevé, notamment celles ayant des antécédents d’hémorragie gastro-intestinale, les personnes âgées, les diabétiques et les fumeurs de cigarettes. La fréquence, la dose et la durée d’utilisation de ces médicaments doivent être conformes aux recommandations du fabricant.

Les patients présentant un risque d’effets cardiovasculaires indésirables et qui ont besoin d’AINS doivent également envisager des médicaments cytoprotecteurs, en particulier si un traitement prolongé est nécessaire. Les personnes ayant des antécédents de maladie cardiovasculaire ou présentant plusieurs facteurs de risque d’événements cardiovasculaires doivent soigneusement peser les avantages et les inconvénients des AINS pour leur santé cardiovasculaire.

Ces recommandations visent à soulager efficacement la douleur tout en minimisant les risques potentiels associés à l’utilisation des AINS chez les patients souffrant du syndrome du tunnel tarsien.

 

Les opioïdes pour le syndrome du tunnel tarsien

L’utilisation systématique d’opioïdes pour le traitement de la douleur due au syndrome du tunnel tarsien (STT) n’est pas recommandée. La plupart des patients souffrant de TTS ne ressentent pas de douleur suffisamment intense pour justifier l’utilisation d’opioïdes. Les opioïdes sont suggérés pour un usage limité et sélectif, principalement chez les patients en période postopératoire, et la nuit est le moment le plus propice à leur utilisation.

Cependant, pour un groupe sélectionné de patients en période postopératoire, les opioïdes peuvent être recommandés pour un usage restreint, ne dépassant pas sept jours. Cela s’applique aux patients ayant subi des incisions importantes, qui ont récemment subi une libération du tunnel tarsien, qui ont eu des conséquences graves et dont la douleur est incontrôlable par d’autres moyens.

L’utilisation systématique de diurétiques pour la prise en charge régulière du STT n’est pas recommandée, car l’œdème ou le gonflement des extrémités inférieures n’est pas un symptôme courant dans la majorité des cas de STT.

De même, l’utilisation systématique de vitamines, y compris la pyridoxine, n’est pas recommandée pour le traitement du TTS.

Les patchs de lidocaïne sont recommandés pour le traitement de quelques cas de TTS. Ce traitement est indiqué pour les patients souffrant d’un TTS modéré à sévère qui ont éliminé toutes les autres raisons curables de leur malaise et qui signalent la douleur comme leur principal symptôme. La fréquence et la durée d’utilisation doivent suivre les conseils du fabricant, et l’interruption peut être envisagée en cas de résolution des problèmes, d’intolérance, d’effets négatifs ou d’incapacité à produire des effets bénéfiques après une période d’essai.

 

Traitements du syndrome du tunnel tarsien

L’auto-application de glace ou de chaleur pour le traitement du syndrome du tunnel tarsien (STT) est recommandée, en particulier pour les symptômes les plus aigus. La glace et la chaleur peuvent être utiles pour gérer les symptômes.

Cependant, les attelles nocturnes ne sont pas recommandées pour le traitement du TTS. L’attelle nocturne implique l’utilisation d’attelles pendant la nuit, mais elle n’est pas suggérée pour le traitement du TTS sur la base des informations fournies.

 

Réhabilitation du syndrome du tunnel tarsien (STT)

La guérison d’un accident du travail nécessite des efforts de réadaptation ciblés afin de restaurer les capacités fonctionnelles, ce qui permet à l’individu d’assumer ses responsabilités quotidiennes et professionnelles et, en fin de compte, de retrouver autant que possible l’état dans lequel il se trouvait avant l’accident.

La thérapie active implique que le patient s’engage activement dans des activités spécifiques, en fournissant un effort interne pour accomplir des tâches. En revanche, la thérapie passive repose sur des modalités administrées par un thérapeute, ce qui minimise l’effort du patient.

Bien que les thérapies passives soient reconnues pour accélérer le programme de thérapie active et obtenir des gains fonctionnels, l’accent doit être mis sur la priorité à donner aux initiatives actives par rapport aux interventions passives.

Pour maintenir les niveaux d’amélioration atteints, les patients sont encouragés à poursuivre les thérapies actives et passives à domicile, prolongeant ainsi le processus thérapeutique. En outre, l’intégration d’appareils d’assistance dans la stratégie de réadaptation peut contribuer à améliorer les gains fonctionnels.

Le repos est suggéré pour gérer les cas les plus symptomatiques de TTS, en particulier lorsque la station debout ou la marche prolongée aggrave la situation. Ce repose-cheville peut s’avérer utile dans de telles situations.

Il est recommandé de faire régulièrement de l’exercice dans le cadre du traitement du TTS. L’intégration de programmes d’entraînement peut contribuer à l’amélioration de la fonction et à la réduction de la douleur.

L’utilisation de bandes est déconseillée pour le traitement du TTS.

De même, les aimants ne sont pas recommandés pour la gestion du TTS.

L’acupuncture n’est pas non plus conseillée pour le traitement du TTS, car d’autres thérapies éprouvées sont plus efficaces.

La manipulation et la mobilisation du membre inférieur distal ne sont pas recommandées pour le traitement du TTS.

L’utilisation de l’échographie n’est pas recommandée pour la prise en charge du STT.

L’ionophorèse n’est pas recommandée pour le traitement du TTS en raison de l’efficacité d’autres thérapies.

La phonophorèse n’est pas non plus recommandée pour le traitement du TTS, car d’autres formes de thérapie ont démontré leur efficacité et doivent être privilégiées.

 

Thérapie par injection pour le syndrome du tunnel tarsien (STT)

La thérapie par injection est recommandée dans le cadre d’un plan de gestion minutieux pour traiter le syndrome du tunnel tarsien (STT).

Cette recommandation se justifie par la mention fréquente des injections comme composante du traitement conservateur et comme méthode supplémentaire pour confirmer le diagnostic de STT. Dans les cas où une approche plus prudente s’avère inefficace, des injections de glucocorticostéroïdes peuvent être utilisées pour résoudre le problème.

Cependant, les injections d’insuline ne sont pas recommandées pour le traitement du TTS.

De même, les injections de botulinum ne sont pas conseillées pour le traitement du TTS.

 

Chirurgie du syndrome du tunnel tarsien (STT)

Lorsque les traitements non chirurgicaux s’avèrent inefficaces et qu’il y a présence d’une lésion occupant l’espace, une libération chirurgicale est recommandée. Dans les cas où le nerf tibial postérieur au niveau du tunnel tarsien est touché par une telle lésion, une intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire. Cependant, il est essentiel de noter que la libération chirurgicale des cas ayant une étiologie généralisée devrait donner des résultats variables. Par conséquent, les patients doivent être informés de l’absence potentielle de bénéfice avant d’envisager une intervention chirurgicale.

 

Autres pour Syndrome du tunnel tarsien (STT)

Les orthèses sont recommandées pour le traitement de certains patients souffrant de STT, en particulier pour les personnes dont on pense que le STT a une étiologie biomécanique.

 

Ce que notre cabinet peut faire si vous souffrez du syndrome du tunnel tarsien.

Nous disposons de l’expertise nécessaire pour vous aider à résoudre vos problèmes d’indemnisation des accidents du travail. Nous comprenons les difficultés auxquelles vous êtes confronté et nous nous engageons à répondre à vos besoins médicaux tout en respectant les directives établies par la commission des accidents du travail de l’État de New York.

Conscients de l’importance de vos dossiers d’indemnisation des accidents du travail, nous nous efforçons de vous guider dans la complexité des interactions avec la compagnie d’assurance des accidents du travail et votre employeur.

Nous sommes conscients que cette période est stressante pour vous et votre famille. Si vous souhaitez prendre un rendez-vous, n’hésitez pas à nous contacter. Nous ferons tout notre possible pour simplifier le processus et vous aider dans la mesure du possible.

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